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280 DE LA SAONE. que ces eaux sont dans les meilleurs conditions relativement à l'emploi hygiénique des eaux potables. M. Dupasquier a fait également l'analyse des eaux des sources de Massieux, de Reirieux, de Thoussieuxet de Sainte-Euphémie qu'il a trouvées d'une nature tout-à -fait identique à celle des eaux de Roye, de Ronzier, d^ Fontaines et de Neuville. Un rapport de 1838 de M. Mondotde la Gorce, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, constate le volume et l'élévation, au-dessus du niveau de la Saône, des eaux des ruisseaux de Roye, Ronzier, Fontaines, Neuville, Massieux, Reirieux, Thous- sieux et Sainte-Euphémie, à leurs sources. 11 en résulte que la source la plus élevée, celle de Massieux, est à une hauteur de 70 mètres 50 au-dessus de l'étiage de la Saône. Suivant ce rap- port, les sources de Mizerieux et de Thoussieux réunies à Sainte- Euphéraie, débitent 10,518,570 litres d'eau. L'eau de la Saône, dit M. Dupasquier, ne peut être destinée à l'alimentation de la ville de Lyon, la lenteur de son cours l'expo- sant à se corrompre en été et à se geler en hiver. Tels sont les divers affluents de la Saône. Ils sont, je le crois, relatés aussi exactement que possible. Les difficultés que j'ai éprouvées à cet égard, et ce que cette nomenclature peut laisser à désirer, m'a vivement montré combien serait désirable la réa- lisation d'un vœu souvent formé ; c'est que le gouvernement exi- geât de ses ingénieurs un travail complet pour chaque bassin particulier des rivières, embrassant tout ce qui est relatif à l'hy- drographie, c'est-à -dire le volume des eaux des rivières princi- pales et de tous leurs affluents immédiats, secondaires, tertiai- res , etc. ; le jaugeage de tous les cours d'eau quelconques ; l'analyse de toutes les eaux ; l'élévation au-dessus du niveau de la mer de toutes les sources, et de tous les points culminants du bassin ; qu'il leur demandât enfin un travail sur toutes les cir- constances géologiques ou autres qui peuvent faire connaître la nature des eaux avec leurs conditions propres à en rendre l'emploi utile à l'agriculture, à l'industrie et au développement de la navigation ; toutes ces choses appréciées ensemble comme devant concourir à s'entr'aider mutuellement, etc., etc.