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1(-M> L E S INSUBRES
Cette ville, placée sur les bords de l'Olona, entre l'Adda et le
Tésin, prit sans doute son nom de sa position centrale, ex-
primée par un mot celtique signifiant milieu, et d'où aura été
formé le mot latin Mediolanum.
Il serait aussi possible que les Insubres transalpins eussent
fondé la ville de Milan en souvenir et honneur de leur Mediola-
num (1), queM.Walkenaer place à Meylieux, près de la Loire et au
midi de Feurs ; M. Auguste Bernard, à Moingt, près de Montbri-
son; et M. Jolibois, Ã Saint-Martin-de-l'Estrat; et qu'enfin la
Table de Peutinger indique comme une station entre Roanne et
Lyon. Pierre L'Abbé et Guillon de Montléon croient que le
Mediolanum des Insubres transalpins fut Lyon même.
- Il vient en pensée, dit d'Anville dans sa Notice de la Gaule
(p. 385), que les fondateurs de Mediolanum, auxquels il avait
paru favorable de trouver un terrain du nom des Insubres,
n'ont eu d'autre raison de choisir en conséquence le nom de
Mediolanum plutôt qu'un autre, que parce que les Insubres sor-
taient d'un lieu qui portait le même nom. Or, nous connais-
sons un Mediolanum, entre le Forum des Segusiani et Lug-
dunum.. »
tion de Pline (t. II, p. 19) ; je la reproduis, afin de faire connaître les divers
sentiments touchant ce peuple.
« Ce mot Insubre n'est autre chose que le mot celtique Sewren, retourné
par les Latins pour le pouvoir mieux décliner. Aujourd'hui, nous prononçons
Sèvre, c'est un nom commun à plusieurs villes ou bourgs des Gaules. Cette
dénomination indique un lieu où croît l'arbre nommé liège, en latin suber, en
italien sobro, subro, sovero. Ce lieu répond donc aujourd'hui dans les Gaules
à Sevré sur la Saône, au territoire des anciens Héduins, aujourd'hui la Bour-
gogne ; et le lieu nommé de même en Italie, au territoire où les Gaulois fon-
dèrent Milan, n'a point encore perdu son ancien nom, puisqu'on y trouve sur
les actes modernes Castro Soprian/y, qui est le mot Sevren prononcé à l'ita-
lienne, etc. »
(1) Je me demande s'il n'y aurait pas également quelques rapports de.
souvenirs dans les noms, entre l'ancienne Lunna des bords de la Saône, dont
M. d'Aigueperse a si bien déterminé la position , et l'ancienne Lmma des
bords de la Macra, dans la vieille Ombrie, devenue l'Elrurie.