page suivante »
LES BÉNÉFICES DU CHAPITRE DE SAINT-JEAN 427 VOYELLES. A persiste d'ordinaire sous sa forme latine : pra (pratum) 29, fà bro 6, frare 29, confrari 25-34, confronta (fron- tem -j- ata) 17, eschangia (excambiata) 8, copa 40, Germans 2-6 ; — terra passim, gellina 17, aveina 35. Sous l'influence d'un son mouillé d'origine latine ou romane, l'a, déjà affaibli en e, a été absorbé par la semi-voyelle y : vercheri 35, vigni passim, Derochi iy, diti (dicta) 31; —chimin 16. L'ea pris le dessus dans gellina (galinam) 17. Ui post-tonique est venu s'attacher à Va dansMWi(vadit), 16-41. Devant s de flexion, Va s'adoucit en e : copes 17-33, quartes (quatuor -j- atas) 12; — vendeimes (vindemias), vercheres 30, Chavannes 35. La forme Chavannas, qui se rencontre une fois, est probablement due à une erreur du scribe; c'est, en tous cas, l'unique exemple que je connaisse en dialecte lyonnais du maintien de l'a devant s finale en roman. Les finales ARIUM et ARIAM ont donné er et eri : Paneler 27-21, planter 10; — Buyseri 20, vercheri 35. Première manifestation d'une tendance qui acquerra par la suite un singulier développement, a s'est assombri en au dans : fauvre (faber) 1, fauvro (fabrum) 14. E long tonique persiste ou devient ei : hers (heredes), très (très) 36, antreme (intermedium) 35-41, heyr 19, aveina 35. I bref tonique devient ey et non oi comme en français : sey (sibi) 6. Il a persisté sous sa forme latine dans vi, vies (viam-as, franc. voie) 5-32. Vi, mis en contact avec la voyelle suivante par la chute de la consonne médiale, a rejeté son accent et s'est consonnantisé : riu (rivum) 16. Cf. Bertholomeu 10. O long passe a 0 fermé (ou) noté indifféremment 0, ou et u : lor (illorum) 19, nevous (nepotes) 6, nevus6. Bref, il se diphtongue en ue : suer (soror) 40. A la protonique, il a persisté : Johan 17, Bertholomeu 10. Entravé, il est devenu u : curlil (cohortilem) 5-35. U bref prend le son de 0 fermé et s'écrit indistinctement 0, ou, u : desoz(&e subtus) 17, hoc (buscum), lou (lupum) 4, pouczin 36, Lu 68, puczin 21. A la post-tonique, u subsiste sous la forme de 0 atone, dans les cas où la prononciation exige une voyelle de soutien : Anthoinos 29,