Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
340                     LA REVUE LYONNAISE

   Parmi les personnes que notre poète paraît avoir connues plus ou
moins intimement, il faut citer :
   Le duc de Ventadour, pair de France et lieutenant général pour
le Roi en Languedoc, à qui la Semaine est dédiée;
   Coulomb, lieutenant de bailli en Vivarais;
   Isaac Gauthier, « docteur es droicts, » protestant, le même, sans
doute, que nous voyons figurer dans la conférence d'Alexandre Vinay,
sous le nom de « noble Isaac Gautier, sieur de Gourdanel, advocat
et auditeur de comptes pour le Roy au pays de Vivarets. » Les Gau-
tier de Boulieu étaient protestants. Isaac devait être le fils de Pierre
Gautier, par conséquent neveu du poète. Ce personnage, qui avait
épousé Blanche Gamon, assista au fameux synode de Privas, en 1612,
comme ancien de l'église d'Annonay. Un Jacques Gautier assista à
celui de Cliarenton, en 1644, comme ancien de l'église de Boulieu;
   Gilbert Colombi, docteur en médecine et en philosophie, consul
 d'Annonay, en 1604;
   Antoine Laurent, docteur en l'un et l'autre droit, consul d'Annonay
en 1591 et 1 6 1 4 ;
    Le pasteur Valeton, de Privas, qui publia le Réveil-matin des apos-
 tats, en réponse à Y Heureuse. Conversion, d'Hilaire de Jovyac. On a
vu plus haut que Gamon avait accompagné Valeton au synode de
La Rochelle, en 1607. Un exemplaire de la Muse divine, tombé entre
nos mains, montre que Gamon ne manqua pas d'envoyer, l'année
suivante, son nouvel ouvrage à son coreligionnaire. Les mots sui-
vants sont écrits, en effet, sur la première page, de la main du poète :
 Valeton, 1608. Don de l'auteur. C ;
   Philippe Dupont, un poète du temps, auteur d'une Pandore
d'amour ; le même probablement que Jean-Baptiste Dupont, lyon-
nais, qui publia, en 1604, chez Thibaud Ancelin, à Lyon, sous le
titre de : L'enfer d'amour, où par trois histoires est monstre à combien
de malheurs les amants sont subjects, trois romans en prose, entremê-
lés de sonnets et de stances, qui n'ont rien de bien intéressant, mais
sont un assez curieux échantillon du roman à cette époque. En tête
de ce livre sont des stances de Gdmon dont nous citerons seulement
la première et la dernière :