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LE SALON' DE l 8 8 ) 219 fait regretter la tonalité franche des portraits à l'huile de cet r.utcur, sont encore deux estimables pastels. Mais revenons à l'aquarelle, dont nous avons'encore deux bonnes productions à voir, une marine de M. ALLONGÉ, Houlgate (9), et le Parc à moulons de M. BRISSOT DE WARVILLE (107); et passons au fusain. M. APPIAN et M. ALLONGÉ restent les maîtres incontestés de ce genre, et je retrouve, dans leurs envois de cette année, toutes leurs qualités accoutumées. Je n'ai pas à insister sur leurs deux paysages (19, 10), mais je m'en voudrais de ne pas signaler, à côté d'eux, un autre fusiniste, M. Pierre Léon DUCARUGE, dont le Furens en plaine (230) m'a paru excellent de composition et de facture. Le sentiment poétique que j'ai signalé dans le petit paysage de M. Charles BEAUVERIE, Novembre, se révèle, avec plus d'expansion encore, dans les deux eaux-fortes de cet artiste, les Ouvriers et YÉlang, d'après Corot (54-55)- Il est impossible de rendre avec plus de sincérité et de douceur l'idée profonde et un peu vague du maître. M. CIIAMPOLLION expose, je crois, pour la première fois à Lyon; et je suis heureux de noter son très franc succès. Il a bien reproduit le style un peu froid de Jules Lefebvre dans la Toilette de la fiancée (149), et l'idée précieuse et galante du Menuet de Jacquet (150). Ses cinq eaux-fortes pour l'illustration à 'Aminthe (152), d'après Victor Ranvier, sont d'une finesse de burin inouïe. Le portrait de M. Meissonnier, d'après son dessin donné par M. Chenavard au Musée de notre ville, fait le plus grand honneur au talent consciencieux et correct de M. DANGUIN (205). A noter encore, avant de quitter cette salle, une collection de petites eaux-fortes de M. Joannès DREVET (225), énergiques et très osées.; et le portrait au crayon noir, par M. JUBIEN. de deux de nos plus spirituels confrères, MM. Bertnay et Marc-Fournel (348-349). * * Sans le culte religieux que Lyon professe pour ses grands hommes, nos sculpteurs risqueraient fort de demeurer inactifs; et je n'ai guère