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ACHILLE GAMON I9I autre de ses membres, Annibal Gamon, réfugié en Angleterre, exer- çait le saint ministère. Le bibliographe Watt cite de lui : Sermon on Isaiah, I, 5, London, 1629, in-4 0 . Enfin, en 1702, Jean Gamon, d'Orange, fut enfermé dans la tour de Crest. » En 1686 une Blanche Gamond, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, fut persécutée pour sa foi, enfermée à l'hôpital de Valence, et n'ob- tint qu'après vingt et un mois de captivité de pouvoir se retirer à l'étranger. Cette protestante zélée écrivit plus tard en Suisse le récit de ses tribulations, qui a été publié par le pasteur Claparède. (1) Haag parle aussi du conventionnel François-Joseph Gamon, comme étant de la famille de l'auteur du Mémoire sur les guerres civiles. On a vu plus haut que, d'après une note malheureusement trop peu explicite de Fabbé Darnaud, les Gamon, d'Antraigues, seraient une branche issue d'André, notaire à Saint-Péray, l'un des oncles d'Achille Gamon. Il est certain qu'un Jacques Gamon était notaire à Antraigues, en 1630. Son arrière-petit-fils, le conventionnel Gamon, proscrit comme Girondin en 1793, parvint à se réfugier en Suisse, et la visite qu'il fit, en passant à Genève, à l'historien-naturaliste Soulavie, ancien vicaire à Antraigues, à ce moment Résident de France auprès du gouvernement genevois, compromit assez grave- ment ce diplomate. Rentré en France, après la chute de Robespierre, Gamon fut élu membre du comité de Salut public, et occupa succes- sivement les postes de membre du Tribunal de cassation, de prési- « dent du Tribunal civil et criminel de l'Ardèche, et enfin de président de Chambre à la Cour de Nîmes. Une biographie générale, dans la notice consacrée au comte d'Antraigues, cite une appréciation de ce personnage très défavorable à son compatriote Gamon ; mais il faut voir là simplement l'expression de leurs divergences politiques, car nous possédons plusieurs lettres autographes du fils du comte d'An- traigues à Gamon (1820), lettres conçues en termes très affectueux et dont l'auteur revient à plusieurs reprises sur l'estime et l'amitié que son père avait toujours conservées à Gamon. (1) Blanche Gamond. Paris, Meyrueis, 1867.