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448                   BOSSUET ET LYON

qui s'est glissée dans la rédaction de la phrase, où l'ordre
des villes a été interverti. Beauvais fut vacant en 1679,
même avant Meaux; l'archevêque de Sens, Mgr de Mont-
pezat, mourut en 1685, et ce n'est que huit ans plus tard,
en 1693, que notre Eglise fut veuve du pasteur qui l'avait
conduite presque un demi-siècle. La distraction est sans
importance. Mais l'affirmation est-elle aussi incontestable,
quand elle nous donne à entendre que ce fut le Chapitre,
en qualité de premier représentant du clergé et des fidèles,
qui prit l'initiative d'une demande et l'adressa comme
l'expression de ses plus vives espérances au prélat qu'il
estimait, à bon droit, en être le plus digne?
   D'assez fortes présomptions nous inclinent à douter que
les capitulants soient sortis d'une réserve qui était trop con-
forme à leurs traditions pour être oubliée : d'un côté, en
effet, il répugnait, à leur dignité de s'arrêter à des vœux
simplement platoniques, et de l'autre, la prudence leur
conseillait de ne pas soulever une opposition prématurée
à des candidatures entrevues depuis longtemps. Le simple
exposé des faits démontrera que le silence de leurs archives
doit correspondre au silence observé dans le cours de
leurs délibérations.
   Camille de Neufville de Villeroy s'éteignit, dans la nuit
du 2 au 3 juin, sur les deux heures, à l'hôtel du Gouver-
nement. Dès sept heures du matin, les chanoines s'assem-
blent au nombre de onze, sous la présidence de leur doyen,
Joseph Damas de Marcillat. C'étaient Claude d'Albon, ar-
chidiacre, Edme-François de Talaru de Chalmazel, chantre,
Christophe de Rochebonne, chamarier, Emmanuel Charpin
de Génetines, Grand-Custode, Charles de Rochebonne, Fran-
çois d'Albon de Sugny, Gaspard de Foudras, Louis Charpin
de Génetines, Jacques de Sarron, Antoine Charpin de Gène-