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122          SOCIÉTÉS PROTECTRICES DE L'ENFANCE

 lité de revenir aux sources fécondes dont la Providence
 entoure la naissance de l'homme.
    Malheureusement la science moderne, qui tire son ori-
 gine des utopies allemandes, s'élève comme un obstacle
 contre cette réforme en empêchant de remonter aux causes
 de mouvements, qui seules peuvent éclairer la question.
    Il serait digne de la seconde ville de France en recevant
  de la confiance du gouvernement une Faculté de médecine,
  d'inaugurer les grandes vérités anthropologiques qui éma-
  nent de l'ordre vital, de l'ordre intellectuel et de l'ordre
 moral, faisceau de lumière qui constitue la philosophie
 médicale, dont l'éclat permet de saisir le sens des faits dus
 à l'expérimentation et à l'analyse des éléments organiques.
    Le moment semble opportun pour revenir aux traditions
  françaises, repousser les erreurs germaniques, dont l'ac-
  ceptation a laissé sur le sol des traces sinistres.
     Cette réaction est nécessaire, si la médecine veut repren-
 dre le rang qu'elle doit occuper et redevenir conservatrice
  de la vie et de la race.
    Le camp du spiritualisme est non-seulement le plus
 éclairé, mais celui dont les ressources sont les plus abon-
 dantes et les plus fructueuses. L'amour, dont la puis-
 sance fait jaillir du sein des mères un aliment doué d'une
 vertu spécifique, doit prouver au plus incrédule que la
 femme n'est pas un simple composé de matière et de forces
 physiques, mais qu'il existe en elle des qualités dont le
 poids du cerveau ne peut seul justifier la valeur.
    Quelles que soient, en effet, la croyance, les habitudes,
les mœurs de la mère, qu'elle soit païenne, musulmane
ou libre-penseuse, du moment qu'elle se donne à son en-
fant, elle est investie d'une force spéciale, d'une grâce sur-
naturelle, qui ranime sa vie organique et donne à sa vie
intellectuelle un caractère moral ; elle aime, elle espère,
elle croit, et donne à son enfant ce qu'elle possède de plus
pur et de plus vrai. Jamais une expression blessante, inju-
rieuse, un mouvement de colère, de jalousie, de haine, ne