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482 LES TOMBEAUX ALBERT DE BELLIÈVRE, ARCHEVÊQUE- DE LYON. — Albert de Bellièvre naquit vers l'an 1570 (1). Aîné des fils de Pompone, il pouvait aspirer aux plus brillantes destinées; il n'en renonça pas moins pourtant aux hon- neurs du monde, pour se vouer à l'état ecclésiastique, et son frère Claude suivit son exemple. Le succès de ses premières études le signalèrent bientôt à l'attention de Henri IV, qui l'appela d'abord au nombre de ses conseil- lers, et le nomma ensuite abbé de Jouy en Brie, en 1594. Il fut nommé à l'archevêché de Lyon, par bulles du 29 mars 1599, et sacré à Paris le 7 juillet de la même année, dans la chapelle de la reine Catherine de Médicis, près de Saint-Eustache. Mais avant de prendre possession de son siège, il assista à la conférence de Fontainebleau (mai 1600), et ce ne fut qu'au mois d'août de la même année qu'il se rendit à Lyon, accompagné de son père, le chan- celier de France. Nos archives municipales nous ont con- servé le souvenir de la réception solennelle que la ville de Lyon fit alors aux deux Bellièvre (2). Le nouvel arche- vêque était âgé seulement de 30 ans ; mais il était doc- teur en droit canon et en droit civil et les historiens nous apprennent qu'il joignait le plus grand savoir à la plus fervente piété. La langue grecque lui était, dit-on, aussi familière que le français. Ce fut sous son épiscopat que fut fondé le monastère des religieuses de Sainte-Claire , par Louise de Langes, fille de Nicolas de Langes et femme de Balthazard de Villars (1601), et que le collège de la Trinité fut de nouveau confié aux Jésuites (1604). Le même prélat admit aussi dans son diocèse les Pères du tiers-ordre de Saint-François , connus sous le nom de Tiercelins ou de Picpus. (!) Conférez Sevcrt et Lamiire : Hist, ccclês. du dioc. de Lyon. (2) Archives du Rhône, BB. n° 73.