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440 L'ANGE DÉCHU. C'est un fléau pis que la peste, Cent fois plus que n'est un tyran, La mort, l'hyène et tout le reste, C'est Mahmoud le grand conquérant. C'est un des maîtres de la terre, Qui fait, pour charmer ses moments, Sa promenade militaire, Laisant partout des ossements. Il vient, et mille diadèmes Sont brisés par son char vainqueur; Et les femmes, les enfants mêmes Ne trouvent point grâce en son cœur. Môme à leur poursuite il s'attache Jusques au pied des saints autels Comme s'il avait pris à tâche De leur prouver qu'ils sont mortels. Pour mériter un tel outrage, Quel crime ce peuple a-t-il fait ? Il s'est trouvé sur son passage, Il ne faut pas d'autre forfait. Dis, que sont devenus tes charmes, Terre du juste et du croyant? Peut-on ne point verser des larmes, Si malheureuse te voyant ?