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LA PARESSE D'UN PEINTRE LYONNAIS. 413 tait du service militaire ; rien ne devait l'arrêter dans la car- rière qu'il aimait. Il se mit à peindre avec passion. Sa pre- mière toile fut consacrée à sa famille. Il peignit en grand et en pied sa sœur, la palette à la main devant un chevalet... On a de Mme Marie Petit-Jean, née Trimolet, plusieurs ta- bleaux estimés. Son Premier exploit d'un chasseur est au Musée de Lyon ; sa Leçon, de catéchisme est au Musée de Douai ; les Jeunes Savoyardes chez son mari. Après le portrait de sa sœur, Trimolet essaya la peinture d'histoire; ilfitune grande figure d'étude représentant le roi David pinçant de la harpe et chantant ses psaumes inspirés. En môme temps, il fit quelques portraits en buste et, sa répu- tation grandissant, il se livra, quoique si jeune, à l'art diffi- cile de l'enseignement. En 1817, il entreprit le tableau de l'Intérieur du labora- toire du docteur Eynard, tableau qui, pendant deux ans, attira chez lui l'élite de la société lyonnaise, et qui, placé au salon de Paris, en 1819, y obtint la médaille d'or. Cette œu- vre, au coloris si puissant et au fini si parfait, plaça son au- teur au premier rang et contribua, autant que les œuvres d'aucun de ses camarades, a faire donner le titre glorieux d'École lyonnaise à l'enseignement du Palais Saint-Pierre et aux productions de notre sol. Cette belle toile, qui égale ce qu'ont fait de mieux les pein- tres hollandais, dit le livret du Musée de Lyon, est dans la galerie des Artistes Lyonnais, au Pâlais-des-Arts. En 1830, l'auteur en fit une reproduction exacte qui est au Musée de la Martinière. En 1820, M. le marquis Victor Costa de Beauregard, chambellan de S. M. le roi de Sardaigne, lui commanda un tableau représentant toute sa famille. Le rang des person- nages, leur nombre, l'éclat des costumes, l'habileté de la composition, font de cette toile une œuvre magistrale. C'est