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                    LÉGENDES DE LA VILLR B'ARS.            369

inclinaison de 45° seulement ; mais il n'indique pas la nature
du sol dans lequel ils sont plantés, et il ne donne pas l'ex-
plication de cette particularité.
    M, Tripier (1) dit qu'à l'extrémité du lac de Paladru, « il
y avait sous les eaux, à une grande profondeur, un amas de
chênes coupés et amoncelés les uns sur les autres. Ils
avaient été travaillés et assemblés de manière a faire croire
 qu'ils étaient destinés à quelque artifice. En 1825, les eaux
 étant extrêmement basses, on en retira unegrandequantité. »
 Carus me confirma ce fait et m'apprit que ces pièces de bois
 avaient été trouvées dans cette station même des Grands
 Roseaux. Je comprends que M. Tripier n'ait pu deviner
 l'usage auquel elles avaient dû servir ; mais, pour mon compte,
 je ne puis y voir autre chose qu'un reste de ces vastes
 plateformes dont j'ai parlé plus haut, qui étaient destinées a
 être placées sur les pilotis et a supporter les habitations, et
 dont on a trouvé des spécimens remarquables à Genève et
 dans d'autres localités.
   De la station des Grands Roseaux, et en quelques minutes,
nous atteignîmes celle de Vile de Loyasse ou de la Louasse,
située à environ 250 mètres de la première et a 80 ou 100
mètres des bords du lac. Nous n'y remarquâmes qu'une
vingtaine de pieux.
   A 5 ou 600 mètres plus loin, nous rencontrâmes une
troisième station, appelée la Genevrière et ne possédant
aussi qu'une vingtaine de pieux. Elle est distante de la rive
de 60 à 70 mètres.
   La quatrième station que nous visitâmes fut celle de la
Neyre, à 25 mètres du bord et a 200 mètres de la précé-
dente. Un certain nombre de pieux, comme dans les autres.
   Enfin, le lac devenant plus profond sur les bords, au

   (1) Dissertation, e ! c , p. 28,

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