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BIBLIOGRAPHIE. 93 L'auteur s'essaie a la solution de ce problème, et la disser- tation qu'il y consacre est inge'nieuse et sagace. A ses yeux, le motif dominant de cette disproportion con- siste dans l'éducation scientifique et littéraire plus complète que savent acquérir généralement les médecins. Sans contester la vérité de cette observation et de celle que l'auteur y rattache, est-ce bien là l'unique cause du fait si- gnalé? N'y en a-t-il pas d'autres ? Ce terrain est brûlant. Dans sa Notice sur M. Fulchiron, M. Hodieu s'est fait avec a propos l'interprète de sa ville natale, trop muette jus- qu'ici sur la mémoire de cet homme de bien et de dévouement. Un de ses quais a reçu, il est vrai, le nom de cet utile ci- toyen, mais elle lui devait peut-être un hommage plus éclatant. On lira, avec un intérêt réel, les extraits d'un travail pu- blié par l'auteur en 1861, et notamment le parallèle entre Lyon et Marseille, et la comparaison des chances récipro- ques d'avenir et d'accroissement que possèdent les deux grandes cités. Ce parallèle est bien de saison h une époque où quelques Lyonnais timorés voient dans un prochain ave- nir leur métropole effacée par l'envahissante Marseille et la ci!é phocéenne devenant la seconde ville de l'Empire. L'au- teur établit avec de solides arguments que la suprématie est pour bien longtemps encore assurée a la ville de Plancus. L'aperçu rapide de ce qui reste encore à faire pour la régé- nération de Lyon , incite a apprécier davantage ce qui s'est fait jusqu'ici. Dans la discussion sur les questions d'octroi que soulèverait l'annexion de certaines communes suburbaines, l'auteur fait preuve d'une connaissance approfondie des roua- ges financiers en matière municipale, et ses recherches sur l'opportuuité de la nomination du Conseil municipal par la voie de l'élection constituent un travail estimable et estimé.