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28                  H1ST01HE LITTÉRAIRE DE LYON.

  Ce digne prélat eut un cousin qui fut aussi conseiller au
parlement deParis, et auquel Benoît Court dédia,en 1538,
son Commentaire latin sur les Arrêts d'amour de Martial
d'Auvergne.
                                     II
               Les Gondi, — les ïrivulcc, — et les Vauzelles.

  De nobles familles, comme celles des Pazzi, des Cap-
poni, des Médicis et des Gondi, se sont établies, vers la
dernière partie du XVe siècle,à Lyon.Elles y ont apporté,
avec leurs richesses etleur industrie commerciale, l'amour
des sciences et des arts.—Les Gondi, surtout, originaires
de Florence, comptaient parmi eux des hommes célèbres
dans l'Église, dans la robe et l'épée.—Philippe de Gondi,
qui vivait au commencement du siècle suivant, était l'ami
du poète Toscan Rafaëllo. — On a conservé un gracieux
sonnet qu'il lui adressait à cette époque.

                    • A l signor Filippo Gondi.
              Un dolce, e bel desio, che in me respira
              Mi sospinge a cercar Filippo Gondi
              Dctti non tersi già, non già prof'ondi,
              Non pari al merto, che a grandesse aspira.
                Basta che con la mia scordata lira,
              Canterô la virtù con eui confondi
              Gli alti inlelleiti, e l'aima Dea seeondi
              Quella, che al eiclo i sacri ingegni tira.
                Tu l'arme, tu gli studi honori e preggi;
              Te ghirlande in ciel si bien conteste
              Oman le corne, e piu ricchi fregi.
              D'ella eonsorte tua son manifeste
              Le virtù, le belezze, e gli atti egregi
              Tu divino, ella pur cosa céleste (1). »


     (1) Colonia (Hist. litt., t. H. p. 463) prétend que l'épouse de Philippe