Bibliotheca docet [note]* Bibliotheca docet signifie : « la Bibliothèque enseigne », terme que l'on retrouve chez les auteurs médiévaux et humanistes. Dans le cas de Stella, l'expression possède une double signification : la bibliothèque enseigne, instruit celui qui l'a formée et nous renseigne sur les goûts de ce remarquable collectionneur.

Les livres conservés par sa nièce Claudine Bouzonnet-Stella, conservatrice de sa mémoire, sont le reflet de la bibliothèque de Jacques Stella

En même temps qu'un grand peintre, Jacques Stella fut « un collectionneur de belles choses ». . Son « grand amour de la peinture » lui avait fait réunir une excellente collection de tableaux, notamment de Poussin, son ami, dont il possédait une dizaine de toiles, mais aussi des tableaux de maîtres italiens (Carrache entre autres) ; son oeil exercé l'avait amené à réunir pendant sa vie une non moins importante collection de dessins, de gravures et de livres.

L'ensemble de ces collections n'avait pas quitté l'appartement, accordé par le roi, que le peintre occupait au-dessous de la grande galerie du Louvre depuis 1635 et qui, après lui, était passé à sa mère, puis aux différents membres de la fratrie Stella, et à ses neveux Bouzonnet-Stella. Étonnante sédentarité et continuité, mais aussi non moins étonnant crédit artistique accordé par le roi.

L'inventaire après décès de sa nièce Claudine Bouzonnet-Stella [note]Voir « Inventaire de Claudine Bouzonnet-Stella (193, transcrit et annoté par Mickaël Szanto dans Jacques Stella (1596-1657), cat. musée des Beaux-Arts de Lyon, Paris, Somogy, 2006, p. 246-258., réalisé en 1693, décrit avec précision l'ensemble des objets d'art conservés dans l'appartement où mourut Stella au Louvre en 1657 [note]Cet appartement situé « au dessous de la grande gallerie [du] chasteau du Louvre » fut occupé conjointement par Antoine et Claude Stella et par leur grand-mère Claude Masso. Cf. « Brevets accordés par les rois Henri IV, Louis XIII, Louis XIV et Louis XV à divers artistes, communiqués et annotés par A.L. Lacordaire », XLVIII. Archives de l'art français, tome III, p. 208-210. : une cinquantaine de tableaux de maître, plus de 400 dessins de collection réunis en deux recueils, des centaines de gravures de la Renaissance, des portefeuilles remplis d'estampes de Poussin, de Callot, de Tempesta, etc.

Portrait de Jacques Stella par Claudine Bouzonnet-Stella, s.d. (BM Lyon, Portrait Coste, 15109).

Au soir de sa vie, Claudine Bouzonnet d'un âge avancé pour l'époque (61 ans), « esprit simple et rempli de bon sens », a fait elle-même l'inventaire de ses biens « pour [...] servir et éviter la dépense » à ses héritiers. Elle a réparti avec soin son patrimoine familial, en dix rubriques principales : tableaux, dessins, estampes, livres, etc. Elle a fait le choix judicieux de laisser ses biens à ses parents et amis qui sont les plus susceptibles de les apprécier et d'en faire bon usage : aux peintres, les peintures et même les couleurs précieuses, aux graveurs, les estampes et les dessins, aux libraires, les livres, etc. Ces derniers sont en nombre puisqu'ils représentent plus de 220 volumes. Ils occupent les numéros 45 à 189 de l'inventaire manuscrit et sont divisés en trois rubriques : livres d'estampes (no 45-138), livres d'architecture et d'histoire (no 139-189) et livres divers (non numérotés, environ 125 volumes).

Le goût du détail

Les livres sont déjà soigneusement rangés par étagères et par format, avec une cotation alphabétique en vue de leur répartition ultérieure : 94 livres illustrés ou à figures, destinés au legs fait à Michel de Masso [note] Plus, je luy donne, au susdit Michel de Masso, tous mes livres d'estampes reliées, contenus aud. Inventaire, depuis le n° 45 jusqu'au n° 138. Je luy donne aussi les trente tableaux de la Passion de Notre Seigneur peints par mon oncle que j'ay commencé à graver, le priant de les finir de graver, ou les faire graver par les plus habilles qu'il poura, ou de les vendre à Paris pour cet effect. Le personnage et l'oeuvre de Michel de Masso ou Demasso sont peu connus. On sait seulement qu'il peignit à Lyon en 1731, 1738 et 1742 des lettres dans les livres de choeur des Jacobins., graveur à Lyon, cousin germain de la donatrice ; une série de 50 in-folios (architecture, histoire), augmentée d'ouvrages de divers formats inventoriés mais non numérotés légués par testament à Pierre et Jean Souppat frères, libraires à Lyon [note]Je donne et lègue à Messieurs Pierre et Jean Souppat frères, marchands libraires à Lion, mes petits cousins, tous mes livres d'architecture et d'histoire, tant in-folio qu'autre grandeur, contenus dans l'inventaire que j'en ay fait, depuis le numéro 139 jusqu'au numéro 189, qui sont les in-folio, les in-quarto, les in-douze, in-seize, n'estant pas numerottez, mais seulement inventoriez, lesquels livres, ils se partageront eux-mêmes également entre eux deux.. Il est bien spécifié par la donatrice que « les numéros sont cotés au dos et écrits dans la couverture ». Elle a disposé à part une vingtaine de doubles (dont certains illustrés par Bernard Salomon), et 75 livres qui ne sont pas numérotés. Enfin, quelques livres de moindre importance ne sont pas décrits : Le reste des livres du mesme reng, à costé et ailleurs ne sont pas decrit pour estre de peut de valleur, non plus seize volumes in fol[io] et quelque pacquet qui sont sur la table à la grand chambre. On trouvera après sa mort une douzaine de livres dans la « grande chambre ». La plupart des livres sont réunis dans la petite chambre, au troisième étage, qui sert de bibliothèque.

Q. Horatii Flacii Emblemata, imaginibus...illustrata Othonis Vaenii. Anvers, Officina H. Verdussen, 1607, p. 164-165

Les descriptions des quelque 220 ouvrages, y compris les ouvrages à gravures, telles qu'elles sont données par Claudine Bouzonnet, « ceste scavante fille », sont suffisamment précises pour que l'on puisse les identifier, même si nous regrettons que les références bibliographiques (éditeur et année d'édition entre autres) ne soient pas fournies. Mais cela est habituel à l'époque. On y trouve, malgré tout, le même goût du détail que pour les objets d'art, preuve de l'importance qu'on attribue à ces ouvrages et à leur valeur artistique.

Par ailleurs, Claudine Bouzonnet ayant travaillé continuellement dans le monde de la gravure et de l'illustration, possédant maints liens avec le monde du livre et de l'imprimerie, est tout à fait à même de connaître la valeur intellectuelle, artistique, mais aussi marchande de cette bibliothèque. Nous avons vu que les frères Souppat étaient ses héritiers, mais aussi André Pralard [note]Né à Savigny, près de Lyon, apprenti chez Jean-Antoine Huguetan de 1650 à 1657, travaille à Paris chez Claude et Pierre de Bats. Reçu libraire le 7 août 1669 malgré l'opposition de la communauté, il est envoyé plusieurs fois en mission aux Pays-Bas pour négocier le retrait d'ouvrages licencieux, et en province, notamment à Lyon, pour poursuivre les contrefacteurs. Il meurt avant 1723 (D'après J.D. Mellot, Répertoire d'imprimeurs-libraires, Paris, BNF, 2004)., marchand-libraire à Paris, son petit cousin, Guillaume , marchand-libraire à Lyon, son cousin issu de germain qu'elle n'oublie pas. Les livres, contrairement aux tableaux et aux dessins, ne sont pas prisés par elle. Ils le seront lors de la succession.

On peut à bon droit penser que l'ensemble de ces livres conservés par l'ultime descendante de la lignée, conservatrice de sa mémoire, est le reflet de la bibliothèque de Jacques Stella. Toutefois, comme l'indiquent Mickaël Szanto et Isabelle Dubois [note]Mickaël Szanto et Isabelle Dubois, « Le Cabinet d'un "peintre parfait". A propos des "belles choses" de Jacques Stella » in Jacques Stella (1596-1657), Paris, Somogy, 2006, p. 18-24., dans quelle mesure cette importante collection peut-elle être attribuée à Jacques Stella et non pas plutôt à ses neveux et nièces, en particulier Antoine et Claudine, figures dominantes de la fratrie Bouzonnet, qui l'un et l'autre avaient acquis des connaissances et pouvaient passer pour « scavans » dans leur art ?

Vignole, Le due regole de la prospecttiva pratica, Rome, [nella Stamparia del Mascardi, 1644?], pl.26 (BM Lyon, Rés. 22902).

Cette bibliothèque pouvait être plus largement « une somme de patrimoines hérités » reflétant le goût de la lignée pour les beaux-arts. Ainsi, des ouvrages figurant dans l'inventaire ont été acquis nécessairement après la mort de Stella, on en compte plus d'une quinzaine qui ont été édités après 1657. Par exemple, quelques titres trahissent l'intérêt d'un amateur de beaux-arts (Felibien, Noms des peintres les plus célèbres ; Roger de Piles, Dialogue sur le coloris ; Michel de Marolles, Catalogue de livres d'estampes), d'autres pour les voyages (Du Tertre, Histoire des Antilles ; Charles Patin, Relation Historique en forme de lettre), certains pour l'histoire : (Trésor chronologique de P. de Saint-Romuald), ou pour une piété plutôt janséniste (P. Quesnel, Instructions chrétiennes imprimées par Pralard). Il faut enfin tenir compte du fait que certains ouvrages publiés une ou deux générations auparavant ont pu être acquis dans de nouvelles éditions « modernes ». Malgré cette incertitude, on peut raisonnablement penser que la majorité de la collection est issue de la bibliothèque de Jacques Stella. Certains titres ont été visiblement rapportés d'Italie par Stella. Leur reliure en parchemin est significative, car les Italiens, comme le souligne J.-J. Guiffrey, employaient beaucoup le parchemin à cette époque, surtout à Rome.

Une place de choix donnée à l'architecture

Une première lecture de l'inventaire montre de la part du collectionneur une intense curiosité pour les images. Comment se compose cette bibliothèque ? On peut distinguer, comme l'a fait en grande partie Claudine Bouzonnet, plusieurs grands ensembles.

Albert Dürer, Les Quatre livres d'Albert Durer peinctre et géométricien... de la proportion des parties et portraicts du corps ; traduicts par Loys Meigret lionnois Paris, Charles perier, 1557, f° 68 (BM Lyon, 132415).

Au premier rang, viennent les grands classiques souvent présents chez les peintres, tels l'Iconologia de Cesare Ripa, utile pour les représentations allégoriques, le Imagini degli dei antichi de Vincenzo Cartari, le Hieroglyphica de Piero Valeriano, somme du langage symbolique de la Renaissance, l'Explication des fables de Natale Conti et les Images ou tableaux de platte peinture de Philostrate édité par Blaise de Vigenère, ensemble iconographique sur des thèmes mythologiques. On peut y ajouter des recueils d'emblèmes tels ceux d'Otto van Veen, les Emblèmes d'Horace (XX) ou de Pittoni et Dolce, Imprese nobili et ingeniose di diversi principi.

Albert Dürer, Les Quatre livres d'Albert Durer peinctre et géométricien... de la proportion des parties et portraicts du corps ; traduicts par Loys Meigret lionnois Paris, Charles perier, 1557, f° 68 (BM Lyon, 132415).

Puis viennent assez logiquement les principaux recueils d'après l'antique (Chacon, La Colonne Trajane, Bas-reliefs et figures antiques gravés par François Perrier, les deux volumes de la Galleria Giustiniana, Lorenzo Vaccaro, Antiquarum statuarum urbis Romae) et les grandes références de la Renaissance : le Traité de la peinture de Léonard de Vinci, la série de Psyché de Raphaël gravée par Bernardo Daddi, Les Loges gravées par Nicolas Chaperon ou par Orazio Borgiani, Michel-Ange gravé par Ghisi. Les Travaux d'Ulysse du Primatice à Fontainebleau gravés par Van Thulden.

Mais ce qui distingue avant tout cette bibliothèque est une collection tout à fait remarquable de traités d'architecture. On y trouve quasiment tous les grands traités d'architecture du XVIe siècle (Vitruve, Serlio, Vignole, Palladio (en italien, mais aussi dans sa traduction par Fréart de Chambray), et du XVIIe italiens (Giuseppe Viola Zanini, Orazio Perucci, Giovanantonio Rusconi, Antonio Labacco) et d'autres, en français, comme les OEuvres mathématiques de Samuel Marolois, le Livre d'architecture d'Alexandre Francine, ou le Parallèle de l'architecture antique et de la moderne par Fréart de Chambray, ami de Poussin et de Stella. Certains sont en double : italien et français. On est en présence d'une bibliothèque quasi idéale en ce domaine et particulièrement bien suivie.

Cet ensemble ne serait pas complet si Stella n'y avait ajouté des traités de perspective et de géométrie (Euclide, Ascolti, Lorenzo Sirigatti, Daniele Barbaro, Desargues gravé par Abraham Bosse). Ce qui corrobore ce qu'en dit Félibien : Il entendoit fort bien la perspective et l'architecture. Il étoit tellement pratique, que le tableau qu'il fit pour les Cordeliers de Provins, étant trop grand et ne pouvant plus comme autrefois à de grands Ouvrages, il fut obligé de faire renverser le haut en bas pour peindre le fonds, qui est une architecture fort belle et bien coloriée. [note]Félibien, Entretiens sur les vies et sur les ouvrages des plus excellens peintres, Trévoux, De l'imprimerie de S.A.S., 1725, tome 4, p. 413

Notons encore que la bibliothèque « idéale » du peintre est accompagnée de références anatomiques : on trouve donc dans la collection Vesale (De corporis humani), Dürer (Les Proportions du corps humain, De Symmetria partium.)

Figures du Nouveau Testament, Lyon, Guillaume Rouillé, 1570, (Aa5 verso) Adoration des mages (BM Lyon, Rés. B 488453 bis).

Plutarque, Pline, Ovide et quelques autres

La culture classique ne serait pas complète sans la référence à l'histoire de l'Antiquité : Homère, Plutarque, Tite-Live, Pline, Quinte-Curce, Diodore de Sicile, Xénophon, et les historiens ecclésiastiques (Cassiodore, Flavius Josèphe), mais aussi plus récents : l'Histoire romaine de Coeffeteau, L'Histoire de France, de Scipion Dupleix, Le Monde ou la description générale de ses quatre parties de D'Avity, l'Histoire de la décadence de l'Empire grec et establissement de celui des Turcs par Chalcondyle, les Commentaires historiques sur les Cæsars et tyrans de l'Empire romain par Tristan de Saint-Amand. Ouvrages lus par la plupart des bourgeois cultivés de l'époque, mais qui, ici, prennent une autre signification puisqu'ils sont la référence à des thèmes iconographiques récurrents.

En dernier complément, figure un bel ensemble de livres illustrés évoquant à la fois les images religieuses (Bibles, Icones mortis) et la fable. Dans sa répartition, Claudine Bouzonnet a assez logiquement associé Holbein et Bernard Salomon, le lyonnais ayant subi l'influence générale de l'Allemand. On trouve dans l'inventaire neuf ouvrages illustrés par le « petit Bernard », alias Bernard Salomon de Lyon, qui montrent encore la notoriété de cet artiste, grand diffuseur de l'art de Fontainebleau, et dont les images ont servi de réservoir inépuisable aux artistes du XVIe et du XVIIe siècles [note]Voir le chapitre VIII de l'ouvrage de P. Sharrat, il est consacré à l'influence de Bernard Salomon. Bernard Salomon, illustrateur lyonnais, Genève, Librairie Droz, 2005.. Certains de ces ouvrages, en outre, sont en double. La fable est représentée par les nombreux exemplaires illustrés des Métamorphoses d'Ovide : Un paquet de trente volumes qui sont les métamorphoses d'Ovide, Un autre Vers héroïques.

On trouve très peu d'histoire naturelle, seulement un ou deux ouvrages sur les plantes et les animaux, mais en revanche la recherche érudite « de convenance » se reconnaît dans les drapés, les attitudes que l'on rencontre dans les livres sur le costume (Livre des habits de toutes les nations, Livre d'habits de religieux), et dans la noblesse des médailles (cinq ouvrages dont les éditions françaises et italiennes du Promptuaire des médailles de Guillaume Rouillé).

Enfin, il faut mettre à part des livres qui ne sont pas directement liés à l'activité de peintre de Stella mais à sa foi religieuse. D'une manière curieuse, ces textes sont peu nombreux quoique la piété de Jacques Stella soit bien connue. Ils sont liés à la spiritualité salésienne (un volume des OEuvres de saint François de Sales, et cinq volumes des OEuvres de Mg Camus, évêque de Belley), mais peu, semble-t-il, à celle des jésuites dont on ne trouve que les oeuvres du P. Caussin agrémentées de quelques ouvrages gallicans ou de controverses dont l'origine remonte sans doute à François Stella.

Un laboratoire de modèles et d'idées

Claudine Bouzonnet-Stella, d'après Jacques Stella, Pastorales 1667 (BM Lyon, F17BOU005357-5383).

Il serait très tentant de retrouver dans cet immense champ de références, celles qui ont pu servir à alimenter l'oeuvre de Stella : une planche des Simulachres de la mort d'Holbein figure dans l'Allégorie de la mort du Cardinal Borghèse de 1633, Vésale dans le dessin de La Mort astrologue, pyramides et obélisques dans Le Jugement de Salomon ou Le Christ et la Samaritaine, la colonne Trajane dans Clélie passant le Tibre avec ses compagnes. Beaucoup de références antiques, en particulier architecturales, apparaissent dans les images sacrées de la période de maturité. Mickaël Szanto et Isabelle Dubois rappellent que le rinceau de feuilles d'acanthe ornant l'entablement de la Maison carrée de Nîmes, illustré précisément par le Traité de Palladio, [est] repris sur le portique à l'arrière-plan du jugement de Salomon. [note]Op. cit. p. 21.

Ainsi, répertoires de gravures et d'ornements, traités d'architecture, recueils d'images et d'emblèmes, ouvrages techniques de perspective et d'anatomie, recueils d'historiens de l'Antiquité se succèdent et se correspondent dans un ensemble d'une remarquable cohérence : On ne collectionne pas au hasard. Toute collection suppose des études pour connaître, reconnaître et choisir, et pour éventuellement se glorifier, non d'une pièce rare, mais d'un ensemble judicieux... La collection une fois constituée renferme des éléments nouveaux d'étude et de comparaison essentiels pour l'approfondissement de la connaissance. [note]Christian Galantaris, Manuel de bibliophilie, Paris, Edition des Cendres, 1997, p. 47.

Nous ne sommes pas ici dans le domaine de la bibliophilie mais plutôt dans celui de la connaissance : Bibliotheca docet. Ainsi cette bibliothèque destinée à l'instruction, à la documentation, cet exceptionnel « laboratoire d'idées » et de modèles, nous instruit sur les préférences du peintre et nous renseigne sur l'extraordinaire érudition artistique de Jacques Stella et sur sa volonté manifeste de maîtriser pleinement son savoir.