Lyon, la presse, et Le Figaro

En juillet 2006, le Lyon Figaro tournait la dernière page et mettait un terme définitif à la présence en terres lyonnaises des grands quotidiens nationaux. Le Figaro, Le Monde, Libération. Retour sur 20 ans d'histoire qui ont marqué le paysage médiatique de la capitale régionale.

Lundi 18 août 1986, 11 heures du matin, dans la salle de réception du Journal Rhône-Alpes (JRA), au 14 rue de la Charité, au premier étage de l'immeuble dédié depuis des lustres à la presse lyonnaise [note]Après son prédécesseur L'Echo Liberté et avant Lyon Figaro, du moins dans la première partie de son existence, Le Journal Rhône-Alpes (1976-1986), occupait le bâtiment construit en 1893 pour Le Nouvelliste et que ce quotidien occupa jusqu'à sa disparition, en 1944 (voir p. XX). , se tient une réunion surprise de l'ensemble des journalistes de la rédaction. Objet : le lancement, douze jours plus tard, d'un supplément lyonnais au Figaro en utilisant, dans un premier temps, la base rédactionnelle du JRA, quotidien qui fut dirigé en son temps par Henri Amouroux. Cette présentation est faite par celui qui va en quelques jours prendre un pouvoir total sur le quotidien lyonnais, sans le moindre remous apparent, attirant vers lui des journalistes en mal de challenge, évinçant rédacteur en chef et équipe de direction qui, sans réaction, comme anesthésiés, regardaient leur pouvoir se réduire jour après jour, heure après heure, jusqu'à la rupture.

Cet homme, c'est Alain Buhler, ancien de France Soir, du Journal du Dimanche, du Figaro, où il fonda et dirigea Le Figaro-Dimanche, avant de quitter la rue du Louvre pour redonner vie aux Nouvelles littéraires, accueillant dans ses colonnes des signatures prestigieuses, Le Clezio, Arrabal, Gunther Grass... Ecrivain également, il publia notamment L'Adieu aux enfants qui relate la vie du médecin Janusk Korczak et de sa « république des enfants » dans une Pologne sous domination nazie. Un livre qui connut un retentissement international [note]Voir Alain Buhler, L'Adieu aux enfants, Paris, éditions Olivier Orban, 1978 (BM Lyon A 036 701)..

Portrait d'Alain Bulher, photographie noir et blanc par Marcos Quinones s.d. (BM Lyon, Fonds Lyon Figaro, s.c.).

Le commando Buhler

Ce professionnel de la presse, qui disparaîtra prématurément en décembre 1992, à l'âge de 53 ans, est chargé par Robert Hersant d'une mission en terres lyonnaises : jeter les bases d'une série de suppléments au Figaro dans les grandes villes de province, afin d'élargir un lectorat vieillissant et en perte de vitesse, tout en contrant une initiative équivalente en gestation au sein de la rédaction de Libération. Dans les deux cas, la capitale de la région Rhône-Alpes sera la première cible, en raison notamment de son poids économique.

Pour réussir son entrée sur la scène médiatique lyonnaise, Alain Buhler va utiliser la technique du commando. La seule qui permette de prendre l'ascendant sur une rédaction, quelle qu'elle soit, car toujours composée de personnes à l'individualisme bien trempé, au caractère fort, retors, même si le talent n'est pas toujours au rendez-vous. Il est arrivé de Paris avec, dans ses valises, une équipe soudée capable d'assumer au pied levé tous les postes d'encadrement d'un journal. Rédaction en chef, édition, pré-presse... Jean-Pierre Gagneux, Michel Mekki, Claude Meunier, Jean-Pierre Saccani... prendront d'assaut la rédaction du Journal Rhône-Alpes. A la hussarde. Un coup de maître indispensable, car ce qui pouvait apparaître comme un avantage par rapport à Libération, avoir une équipe de journalistes lyonnais en place, des bureaux installés, du matériel..., aurait très bien pu se transformer en sérieux handicap si la manoeuvre s'était embourbée dans des querelles de chapelles comme seuls des journalistes, rompus par leur métier à ce genre de situations, sont capables d'en fomenter. Bref, le succès est au rendez-vous et, quelques jours plus tard, l'ensemble de l'équipe est en ordre de marche, alors que la compétition s'engage rue de la Charité et rue Childebert [note]Siège de Lyon Libération..

Lyon Figaro [note]BM Lyon, 954 197. va gagner la première manche, très médiatisée, en réussissant à être dans les kiosques dès le 1er septembre. Lyon Libération suivra huit jours plus tard. La bataille, ensuite, se disputera sur le terrain rédactionnel. A la loyale. Elle permettra rapidement de mettre en évidence un fait : les Lyonnais sont en manque d'informations travaillées, décortiquées, triées sur la vie de leur cité, de leur département et plus succinctement de leur région (ils le sont à nouveau aujourd'hui) car, malgré la différence évidente entre les lectorats traditionnels de Libé et du Figaro, les deux titres font mouche dans la ville et tiennent la vedette, laissant Le Progrès sans réaction visible. Encéphalogramme plat.

Redynamiser Le Progrès

En filigrane de la décision de Robert Hersant qui a racheté Le Progrès quelques mois auparavant dans le sillage du Dauphiné Libéré de Grenoble, il y a pourtant la volonté de redonner, par l'émulation de la concurrence, vie et envie aux journalistes du Progrès choqués que leur journal ne soit plus qu'un titre parmi la myriade de journaux du fameux groupe Hersant, choqués d'avoir perdu leur autonomie, leur identité. Ignorant, sans doute, que Robert Hersant ne s'immiscait jamais dans le contenu rédactionnel, laissant aux équipes en place le soin de traiter avec le lectorat traditionnel des titres dont il prenait le contrôle. Etre en même temps propriétaire de journaux ayant une sensibilité à gauche et propriétaire d'un Figaro portant haut les couleurs de la droite, n'était pour lui nullement contradictoire.

Monuments funéraires du cimetière de la Guillotière, photographie noir et blanc par Marcos Quinones s.d. (BM Lyon, Fonds Lyon figaro, s.c.).

Mais, il est vrai qu'il y avait de quoi se sentir submergé. Les deux branches du groupe -La Socpresse et France-Antilles- comptaient, dans la seconde partie des années 1980, de multiples journaux en province, des quotidiens, des hebdomadaires, une série de magazines, dont le célèbre Autojournal, des journaux dans les Dom-Tom, France Amérique à New York et, à Paris, France Soir et Le Figaro, navire amiral de l'ensemble, escorté par ses luxueux suppléments, Le Figaro Magazine, Le Figaro Madame, Le Figaro TV, Le Figaroscope, et même, curiosité, un Figaro La Défense inaugurant, sous la Grande Arche, le concept de journal de quartier. On n'oubliera pas non plus une télévision nationale venue bouleverser le paysage audiovisuel français : La 5.

A Lyon, la réaction au Progrès se fera attendre et jamais l'encadrement n'utilisera le dynamisme qui souffle alors sur la presse lyonnaise pour faire levier sur la rédaction et relancer une mécanique mise à genoux par les années dispendieuses de Jean-Charles Lignel, l'homme qui voulait faire du Progrès un Washington Post à la lyonnaise et qui, finalement, de projet démesuré en désastre financier, le livra corps et âme à la boulimie du « Papivore ».

Scoops, dossiers, enquêtes, interviews font les manchettes des petits nouveaux, mais jamais les journalistes du Progrès n'entreront en concurrence de manière concertée, volontaire et mise en scène. Dans le temple de la communication lyonnaise, encore confiants dans le poids du vénérable quotidien, dans son histoire et son implantation, on se tait. Une occasion manquée qui n'augurait rien de bon pour l'avenir, car si Lyon Libé et Lyon Figaro ne pesaient que quelques milliers d'exemplaires par jour, ils constituaient néanmoins deux actifs points de comparaison pour les milieux qui font vivre la ville -politique, économique, culturel, sportif...-, toujours très attentifs à ce qui s'écrit sur leurs secteurs d'activité respectifs .

Pourtant les atouts du Progrès étaient importants : une implantation plus que centenaire dans la ville et dans la région, une équipe de journalistes pléthorique, des bureaux disséminés dans l'agglomération, des relais d'information dans toutes les couches de la population, des moyens techniques... alors que Lyon Figaro en était à l'ère du tâtonnement, de l'invention du concept de journal de ville. Combien faut-il de journalistes ? Y a-t-il suffisamment d'informations locales pour alimenter un quotidien dans une agglomération d'un million deux cent mille habitants ? Sont-elles susceptibles d'intéresser les lecteurs exigeants du Figaro ? Comment la traiter ? Quelles informations en provenance des grandes villes de la région sont-elles utiles aux Lyonnais? Et, a contrario, quelles sont les « news » lyonnaises qui intéressent Saint-Etienne, Grenoble, Annecy, Valence, hors celles venues du Conseil régional basé à Charbonnières ...?

Démolition du gazomètre de la Mouche série de 6 photographies noir et blanc par Claude Essertel, 28 juin 1988 (BM Lyon, Fonds Lyon Figaro, s.c.).

A chaque jour ses questions, à chaque jour ses réponses. Avec des réglages de paginations et d'implantations. Des quarante pages de textes du début aux cinq des derniers temps, Lyon Figaro est passé par toutes les formules. Avec son lot d'embauches - le titre a compté jusqu'à 64 salariés-, et de licenciements pour arriver aux douze personnes des dernières heures.

A la recherche d'un modèle économique

L'apprentissage est rude et après la carte blanche des premiers mois, vient vite le temps de la recherche d'un modèle économique. Lyon Figaro est apparemment mieux armé pour drainer la publicité vers ses colonnes. Il y a pourtant un écueil : celle-ci est commercialisée par Publiprint Province N° 1, la régie du Progrès, qui, pour défendre les intérêts de son « principal client », mettra en place un système de couplage entre les titres et ne cherchera que très tardivement à vendre des encarts publicitaires spécifiques pour Lyon Figaro, alors même que sa clientèle a, chacun le sait, un important pouvoir d'achat. Il y a fort à parier que les magasins haut de gamme du triangle d'or de la presqu'île auraient dû se retrouver très régulièrement dans les pages du supplément lyonnais.

Le marché des annonces légales ne sera pas non plus prospecté. Pourtant le journal, habilité par la Préfecture du Rhône, avait la taille idéale, une parution quotidienne et le lectorat pour attirer au moins une partie de ces juteuses publications que se partagent Le Tout Lyon et, plus modestement, les Petites Affiches lyonnaises. On le comprend, Publiprint, en raison de ses liens très étroits avec Le Progrès, n'a alors que peu d'intérêt à voir se développer le volume publicitaire de Lyon Figaro. Ce conflit d'intérêt interdira au supplément lyonnais d'équilibrer ses comptes de résultats, année après année. Une péréquation financière disproportionnée entre les titres le maintiendra carrément en situation d'asphyxie chronique, même si cette disproportion a, sans doute, eu du sens du vivant de Robert Hersant.

Louis Calaferte, photographie noir et blanc par Jean-Marie Huron s.d.(BM Lyon, Fonds Lyon Figaro, s.c.)

Lyon Libé de son côté ne résistera pas longtemps à la logique des chiffres et disparaîtra en décembre 1992, après 6 ans d'existence. Le Monde Rhône-Alpes, lui aussi entré dans la course aux lecteurs de province, se réorientera vite vers une correspondance renforcée. Lyon restera donc la seule ville de France à connaître une telle concurrence. Seul Lyon Figaro décide, malgré tout, de continuer l'aventure, soutenu par le poids économique du groupe et conforté par son adossement technique et industriel au Progrès. Dans les domaines de la fabrication et de l'impression, la synergie de groupe a en effet, au fil des années, plutôt bien fonctionné même si Lyon Figaro a toujours été considéré à Chassieu [note]Siège actuel des imprimeries du Progrès, dans l'Ouest lyonnais. comme l'empêcheur de tourner en rond.

Un journal laboratoire

Un événement majeur de la fin des années 1980 va pourtant venir conforter la position de Lyon Figaro en redistribuant les cartes en Europe : la chute du mur de Berlin, le 10 novembre 1989. Lyon n'est pas dans la banlieue berlinoise, pourtant le supplément lyonnais va se trouver, en matière de presse, en première ligne. Depuis quelques mois, directions parisienne et lyonnaise se sont en effet fixé un nouveau challenge : alléger les charges de fabrication en simplifiant le pré-presse. Une révolution technique est en cours dans les nouveaux locaux ultra-modernes que le journal occupe, quai Fulchiron, où la rédaction s'est isolée pour mettre au point cette nouvelle filière de traitement de texte et de mise en page. Des développements qui se font à l'abri des turbulences et des pressions du puissant Syndicat du Livre dont les troupes sont directement mises en danger par cette nécessaire évolution technologique.

Sur le papier, la mission est simple : concevoir une filière informatique qui puisse être gérée uniquement par des journalistes et des secrétaires de rédaction, journalistes eux aussi. Du texte à la mise en page en passant par l'intégration des photos. Ce qui paraît évident aujourd'hui ne l'était pas du tout, on s'en doute, à l'époque. L'objectif est donc de raccourcir les différentes étapes nécessaires à la fabrication d'un journal, en supprimant les coûteux ateliers de photocomposition de l'époque, le service de traitement de l'iconographie et, accessoirement, de réduire au maximum l'importance et l'influence des services informatiques des journaux avec leur batterie d'ingénieurs défendant pied à pied le pré carré de la profession, leurs méga-octets et des serveurs tellement gigantesques que eux seuls pouvaient les faire fonctionner.

Les évolutions informatiques laissaient imaginer que tout cela était possible. Lyon Figaro relèvera le défi et sera le premier quotidien « au monde » à passer en micro-édition, en mettant au point une filière graphique intégrale utilisant pour la première fois des Macintosh et en délaissant les PC alors trop complexes. La simplicité d'utilisation des ordinateurs Apple avait déjà acquis ses lettres de noblesse. Elle était un gage de réussite auprès de personnes aux préoccupations professionnelles très éloignées de l'informatique. Les logiciels Quark'x press, Photoshop, Illustrator- ils sont toujours utilisés aujourd'hui, même s'ils ont considérablement évolué-, vont ainsi faire une entrée remarquée dans le monde aux multiples contraintes de la presse quotidienne.

R épétition pour Le Siège de Corinthe de Rossini à l'Opéra national de Lyon photograpie numérique par Marcos Quinones, 28 septembre 2001 (BM Lyon, Fonds Lyon Figaro, s.c.).

Lyon Figaro, précurseur, va ainsi servir de laboratoire pour tous les développements techniques du groupe, et, retour au mur de Berlin, sera le bras armé de l'empire Hersant dans les pays de l'Est dont la presse, contrôlée par l'Etat depuis l'après-guerre, est brutalement privatisée. Aux enchères ! Robert Hersant sera l'un des principaux acteurs de cette brusque libéralisation de la presse de l'Est, notamment en Pologne et en Tchécoslovaquie, où il va prendre le contrôle de toute une série de titres. A Varsovie, Gdansk, Lodz, Brno... A l'image de leur pays respectif, ces journaux ont tous un point commun : un retard technique de cinquante ans qu'il va falloir combler. Encore fabriqués au plomb avec typographes et linotypistes, ces quotidiens vont brûler toutes les étapes de la modernisation pour basculer directement dans le dernier cri : la filière Macintosh développée à Lyon Figaro.

La rédaction en chef technique du supplément lyonnais va donc, jusqu'en 1993 et dans de multiples rédactions, divulguer son savoir en mettant en place des organisations rédactionnelles ultra-modernes, loin devant celles de la presse de l'Europe de l'Ouest, freinée dans ses évolutions techniques par une pression sociale particulièrement puissante en France.

Le temps des contraintes

Revers de la médaille, l'aventure des pays de l'Est mettra un terme définitif aux suppléments du Figaro dans les grandes villes françaises. Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille...qui resteront dans les cartons. L'attention de Robert Hersant s'est tournée vers l'Est pour une dernière et vibrante aventure qui va mobiliser toutes les forces vives de son groupe. Il disparaîtra en avril 1996, non sans avoir organisé sa succession en scindant définitivement en deux son groupe pour donner à son fils Philippe les titres les plus stables économiquement. Initialement baptisé France-Antilles, cet ensemble a repris dernièrement le patronyme du fondateur et se nomme désormais Hersant Médias. Il a installé son siège social à Lyon, avenue Georges-Pompidou. Le reste de feu l'empire Hersant, regroupé dans le holding Socpresse, sera vendu, titre après titre et au gré des besoins financiers d'un groupe qui, ayant cessé de progresser, ne pouvait plus que reculer en découvrant la réalité des chiffres. Robert Hersant ayant toujours considéré que « l'intendance suivrait ». Avec raison, elle a suivi pendant 40 ans. Le Figaro sera repris avec ce qui reste de la Socpresse en juin 2004 par Serge Dassault qui mettra, à l'été 2006, un terme à l'existence de Lyon Figaro devenu Le Figaro Lyon [note]Lyon Figaro prit pour titre Le Figaro Lyon le 3 octobre 2005.. Dans le même temps, l'avionneur se séparera du Progrès, revendu avec beaucoup de difficultés à L'Est républicain.

Manifestation de la Fonction publique, place Bellecour à Lyon photographie numérique par Marcos Quinones, 20 janvier 2005.

On le comprend, les raisons qui ont engendré la disparition de Lyon Figaro sont multiples. Elles sont liées à un contexte local, à des événements historiques, à une réalité économique et à une structure industrielle qui n'encouragent pas ce genre de publications. Les rotatives de la presse quotidienne sont conçues pour les grands chiffres, 100 000, 200 000 exemplaires. Lyon Figaro n'était diffusé qu'à 12 000 ou 13 000 exemplaires, un bon résultat en soi compte tenu de sa zone de vente, mais peu conforme aux traditionnels plans de charge rotos. Les ressources publicitaires étaient également insuffisantes, mais auraient pu être considérablement augmentées avec une équipe de démarcheurs dédiée au Figaro Lyon. Elle ne sera jamais mise en place pour les raisons que l'on a vues. Reste que d'un point de vue rédactionnel, Lyon Figaro a réussi au cours de toutes ces années à se forger à Lyon une excellente réputation. Une réputation qui ne s'est jamais démentie même lorsque des difficultés budgétaires de plus en plus pressantes entraînaient une forte réduction des effectifs et de la pagination.

Cette forme de presse a donc vécu. Les contraintes, notamment industrielles, sont trop lourdes. Seul espoir, les nouvelles habitudes de lecture qui apparaissent avec la percée de plus en plus importante d'Internet, permettront peut-être un jour de redonner un véritable contenu rédactionnel à la presse d'une ville qui a toujours fait savoir qu'elle en manquait. Un manque nullement comblé par l'arrivée en série de journaux gratuits à l'information trop succincte. Et il est donc à souhaiter que les Figaro.fr, Monde.fr, Libération.fr ou d'autres .fr fassent, à l'avenir, un peu de place à l'information des grandes villes françaises, avec la hauteur de réflexion des grands quotidiens nationaux qui font leur réputation.