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LOUIS PASTEUR Tous ceux-là , noms brillants que l'humanité range Au nombre des héros qu'elle met au pavois, Noms obscurs, oubliés, sans rayons, sans louange, Sur les degrés du temple innombrable phalange, Au chœur des séraphins mêlaient leur grande voix. Une âme s'élevait des confins de la terre Et son aile fendait T espace dans l'azur, Ame trois fois sacrée, âme virile, austère, Ceignant du nimbe d'or le triple caractère, La science, la foi, le sacrifice pur\ Sur la terre, on pleurait autour d'un mausolée, Et l'encens à grands flots brûlait sur les autels : On chantait les bienfaits de celte âme envolée, Laissant un vide immense au fort de la mêlée Où la vie et la mort échangent leurs cartels. Et lorsque au Saint des Saints l'âme atteignit, timide, « Hosanna ! Gloire à Dieu ! chantèrent les élus. Gloire à toi, frère ! Au ciel où l'Eternel réside Viens, triomphe^ et reçois la couronne splendide Promise de tout temps aux sublimes vertus. « Des poisons virulents infestaient les cultures, Les près, les champs, la vigne au doux flanc des coteaux, Imprimant aux troupeaux de mortelles blessures Et jusqu'aux vers à soie étendant leurs souillures, Guerre atroce, insultant défi des noirs fléaux :