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                     A LYON AU X\"       SIÈCLE                  I33

liberté inséparable de la prospérité des foires et d'un
grand commerce de capitaux, de métaux précieux et de
marchandises, régime également fécond en attirant des
travailleurs et en donnant naissance à des industries
nouvelles, l'intérêt public lyonnais, en un mot, eut
longtemps raison des intérêts privés, malgré leur ardeur
et leur ténacité. Louis XI est celui de nos rois qui
soutint le plus résolument le Consulat contre les entre-
prises des gens de métier, impatients de toute concur-
rence. Il se prononça à ce sujet avec beaucoup de
décision en plus d'une occasion, et entre autres dans
des lettres données à Lyon le 17 avril 1476.
   Les artisans et gens de métier, y est-il dit, « s'efforcent
de faire et eslever plusieurs congrégacions et assem-
blées particulières soubz umbre et couleurs de plusieurs
confraries (38) qu'ilz font et continuent chacun an à
certaines festes — et ausdictes congrégacions et assem-
blées lesdits artesans et gens de mestier qui sont gens
au moins la plus part de estranges contrées et de
divers lieux et païs font et font faire par leurs variez
et serviteurs plusieurs seremens et aussi statuz et
ordonnances touchant le fait des mestiers d'icelle
ville. »
  Le roi ordonna que, sous peine d'amende arbitraire,
aucune assemblée de gens de métier ne pourrait être



    (38) Il y avait à Lyon, même avant le xiv e siècle, de ces con-
fréries qui étaient des communautés ouvertes et qui étaient repré-
sentées, dans les assemblées de la Commune et entre autres aux
élections des conseillers de la ville, par des députés élus On a la
liste de CcS députés ^« mestros des mestiers » au XIVe siècle) depuis
 1352.