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                   DE LA TABLE DE CLAUDE                    43I

«   l'art de la dentelle, par exemple, nous n'avons pas le
«   point d'Alençon,- le point de Bruxelles, le point de
«   Malines, le point de Venise, etc. Suivant les temps et
«   les lieux, mais non pas suivant le caprice, comme on est
«   d'abord tenté de le croire, c'est l'un ou l'autre qui a
«   prévalu.
    « Quoiqu'il en soit pour revenir à notre affaire, il faut
«   constater que les auteurs anciens ne nous ont laissé sur
«   ce point aucun renseignement spécial par écrit ; en second
«   lieu, que les tables sur lesquelles les lois étaient gravées
«    ne nous sont parvenues qu'en nombre excessivement
«   petit, le plus souvent par fragments privés précisément
«   de la bordure. Ces objets antiques sont donc très rares
«   et il serait téméraire de prétendre tirer des conclusions
«   absolues déduites de remarques faites sur un aussi petit
«   nombre d'échantillons.
    « Toutes les inscriptions romaines sur bronze, du temps
«   de la République, que l'on connaît, ont été représentées
«   en fac-similé par Fz. Ritichl dans un grand atlas in-folio,
«   intitulé Priscae latinitatis monumenta lequel fait partie du
«   Corpus inscriptionum latinarum publié par l'Académie de
«   Berlin. Pas une seule des tables de bronze qu'on y voit,
«   ne porte de traces de cadre mouluré ; elles ont toutes
«   l'aspect des tables de Claude, qui à proprement parler ne
«   sont pas un texte de loi, ou de sénatus-consulte, mais la
«   copie du discours prononcé par l'empereur Claude dans
«   le Sénat, et envoyée par lui aux magistrats de Lyon, sa
«   ville natale. Mais ces tables ont naturellement été ouvrées
«   sur le modèle des tables de lois du temps. Voilà donc ce
«   qui se faisait à Rome sous la République et au premier
«   siècle de l'Empire.
    « Plus tard, à Rome, cela a pu changer, mais nous ne