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                       LOUIS PASTEUR
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 « Le cœur ému dans l'ombre où se cachaient tes veilles,
 Tu relevas le gant, intrépide lutteur.
 Sous les ferments impurs discernant des merveilles,
 Tu découvris des lois, des méthodes pareilles
 Aux modes éternels du divin Créateur.


 « Ton œil interrogea ces éléments hostiles
 Qui transformaient la vie en vaste champ de deuil,
 Et soudain vibrions, microbes et bacilles,
 Révélant leur secret, t'obéirent, dociles ;
 Ta foi d'un nouveau monde avait franchi le seuil,


 « L'infiniment petit ! un monde sans limites,
 Aussi mystérieux dans son infinité
 Que ce monde des deux où roulent les orbites
 Des globes par milliers traînant leurs satellites :
 C'est dans ce monde obscur que tu fis la clarté !


« Ta science inventa pour les champs, pour la vigne,
Des remèdes nouveaux, fruit de ton long labeur,
Tu guéris des troupeaux l'infection maligne,
Et la soie expirante, à ta voix, sur ton signe,
Se reprit à la vie avec plus de vigueur.


 « Le genre humain tremblait d'un frisson d'épouvante
 Au seul nom de la rage, implacable tribut :
 Toi, tu soumis la rage, et ta pitié savante
 La réduisit, vaincue, au rôle de servante ;
 De son propre virus tu tiras le salut.