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2é2                       SOCIÉTÉS SAVANTES

Jubainville, les mouvements de ces peuples en Gaule et notamment des
Helvètes, des Boiens et des Volces Tectosages, dont on retrouve encore
des traces en Bohême. Quand Annibal traversa la Gaule, il n'y trouva
plus que des populations celtiques, qui déjà avaient refoulé les Ligures.
Cet établissement des Celtes en Gaule est troublé momentanément,
113 ans avant Jésus-Christ, par l'invasion des Cimbres et des Teutons,
dont l'orateur décrit la marche et les progrès. Il étudie particulièrement
les effets de cette invasion sur la situation des Helvètes, d'abord établis
dans la Bavière; il les suit dans leurs mouvements jusqu'au jour où
César les força de rentrer en Suisse ; il signale à cet égard l'origine de
ce peuple venu de la vallée du Danube, et ses rapports avec la Grèce,
ce qui nous explique comment César trouva dans le camp des Helvètes
après leur défaite, un tableau complet des forces des émigrants, écrit
en caractères grecs. Au surplus, il est à observer que la terreur laissée
dans l'esprit des populations gauloises par l'invasion des Cimbres et
des Teutons, facilita grandement la conquête romaine, déjà commencée
et c'est ainsi qu'elles aidèrent César à repousser Arioviste. Rome, dit
l'orateur en terminant, sera désormais le bouclier de la Gaule contre la
Germanie. Et ainsi s'explique l'alliance de quelques peuples gaulois
avec les Romains, pendant la grande insurrection dirigée par Vercin-
gétorix.


  Séance publique du 9 Juillet iSgj. — Présidence de M. de Cazenove.
— Deux discours de réception sont prononcés dans cette séance :
1° par M. Gilardin : Vimmortalité et la vie future devant la science
moderne; 2° par M. Aimé Vingtrinier : Biographie du général baron
Maupetit.

   Séance du 16 juillet \&<)$. — Présidence de M. de Cazenove. —
Hommage fait à l'Académie : Les Lierres, recueil de poésies, par
M. H. Bomel. — M. le Président annonce que le prix Dupasquier
est décerné à M. Georges Descotes, peintre. — M. Cornevin offre à
l'Académie un volume qu'il vient de publier, sous ce titre : Voyage
technique dans l'Europe centrale et l'Orient, et dont il présente un résumé.
Il fait observer notamment que, dans le cours de ses voyages, il a été
frappé de l'influence considérable qu'exerce la topographie sur la forme
des animaux. En pays de plaine, ils sont de forme allongée ; dans les
montagnes, comme en Suisse, il sont, au contraire, courts et trapus.