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282                    GEORGES DE CHALLANT

était une branche secondaire de la maison de Montferrat.
Toutefois cette opinion n'est pas admise sans conteste :
Guichenon, après l'avoir exposée, ajoute que pour sa part
« il n'en veut rien asseurer ». Son autorité, il est vrai,
devient bien suspecte à qui étudie la généalogie de la mai-
son de Challant publiée par lui. Au moins pour la première
période, cette généalogie est en contradiction fréquente
avec les anciens titres. Ceux-ci permettent d'établir la filia-
tion suivante, peut-être incomplète, mais vraisemblable-
ment exacte.

  Le premier Challant connu est :
  I. Boson de Challant, vicomte d'Aoste, qui vivait en i ioo.
         Après lui apparaissent, mais sans qu'il soit possible d'établir
      rigoureusement leurs liens de parenté.
  II. Aymon de Challant, vicomte d'Aoste, qui vivait en
1127.
  III. Boson de Challant, deuxième du nom, vicomte
d'Aoste en 1197.
         Il semble que, dès cette époque, un membre de la maison de
      Challant soit venu dans le Lyonnais et y ait fait souche. En 1182,
      un Pierre de Challant, « Petrus de Chalens », est porté témoin
      dans un accord entre l'obédiencier de Saint-Etienne de Lyon et
      Guillaume de Marchamp, au sujet des libertés et coutumes des
      habitants de la ville d'Anse. On retrouve le même personnage
      porté, pour 17 deniers, dans un rôle dressé vers 1200, des servis
      dus à l'abbaye d'Ainay sur le territoire d'Anse. Un autre Pierre
      de Challant fut caution du fameux traité, passé en 1269, entre le
      Chapitre et les habitants de Lyon au sujet de la juridiction. Ce
      dernier avait épousé la fille d'Etienne de Varey. Morel de Voleine
      n'a pas hésité à le donner comme membre de la famille de
      Challant. La présence, parmi les témoins produits au Cha-
      pitre par Georges de Challant, d'un membre de la maison
      de Varey, rend incontestable l'existence de rapports entre les deux
      familles et vient ainsi confirmer cette opinion. On notera que le