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278                GEORGES DE CHALLANT

François de Rotarne ; toutefois, sur la réponse du chapitre
qu'elle avait été régulièrement donnée à Jean Mitte, l'affaire
n'eut pas de suite.
   Pour des motifs qui nous sont restés inconnus, le testa-
ment de G. de Challant fut attaqué par son cousin et ancien
pupille, le comte de Challant, et le conseil du duc de
Savoie, devant lequel l'affaire fut portée, déclara le testa-
ment nul et sans valeur. Les biens des chanoines morts
intestats revenant de plein droit à l'église, ce fait avait pour
le Chapitre de Lyon une grande importance. Aussi,
envoya-t-il, pour s'en assurer, un de ses serviteurs, Pierre
Chausson. Celui-ci revint le 26 novembre 1510, et confirma
la sentence d'annulation. L'archidiacre Hugues de Talaru
et Rolin de Semur, juges du cloître cette année, procé-
dèrent alors aux formalités requises en pareille occurrence.
A son de trompe, par citation directe et par tout autre
moyen qui parut bon, les intéressés, et particulièrement les
parents de G. de Challant, furent invités à formuler leurs
demandes et leurs observations. Seuls répondirent à cet
appel ses deux neveux, les seigneurs de Varey et d'Arbens ;
mais ils ne produisirent aucun testament valable. On déclara,
 en conséquence, que tous les biens du défunt, situés en
France, étaient acquis à l'Église. De ce jour, le Chapitre
agira comme héritier. A ce titre, il commet l'archidiacre
 pour faire inventorier les biens de la succession, les aliéner
 et en employer la valeur, soit à l'œuvre de l'Église, soit en
fondations pour le repos de l'âme du défunt. Mais la liqui-
 dation n'est pas aussi facile que cette délibération semble
l'indiquer ; il faut encore pour y arriver toute une série
 d'ordonnances.
  Le 20 décembre, on décide que les biens seront vendus
aux enchères.