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264 LE COLONEL COMBES J.e Moniteur officiel du 24 octobre 1837 consignait la nouvelle suivante : & Le général de Damrémont est tombé au champ d'hon- neur. Il a été frappé d'un boulet ennemi au moment même où il voulait reconnaître si la brèche était praticable, et donner ses ordres pour l'assaut du lendemain. Cette mort glorieuse prive la France d'un officier-général qui, dans les dispositions et la conduite de l'expédition de Constantine,' avait dignement répondu à la haute confiance du Roi. Sa perte excitera d'unanimes regrets, surtout dans nos possessions du nord de l'Afrique, où son administration, pleine de prudence et de fermeté, avait déjà obtenu les plus heureux résultats. » Le général de Damrémont fut remplacé par le général Valée, qui se trouvait à Bône et commença d'abord par se récuser auprès du duc de Nemours, puis accepta. Le général de Damrémont avait été tué le 12 octobre ; le colonel Lamoricière se trouvait également blessé ; le général Valée fit appeler alors le colonel Combes. Ci- dessous, il est nécessaire de reproduire la conversation du général Valée avec Lamoricière (1). Le colonel Combes, seul, pouvait suivre ces principes et les mener à bien : « Colonel, dit le général, ètes-vous bien sûr que la colonne que vous commanderez sera énergique jusqu'à la fin? «. — Oui, mon général, j'en réponds. « — Etes-vous bien sûr que toute votre colonne fera le trajet de l^batterie à la brèche, sans tirailler et sans s'arrêter? (1) Conversation notée par le capitaine Le Flô, plus tard général.