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224 VINGT-SEPT ANNEES si vous daignez.trouver, dans les quelques services que j'ai pu rendre à mon pays, en Algérie, la preuve des efforts que j'ai tentés pour justifier votre estime et vos bontés. Quoique je sache depuis longtemps, mon général, combien votre grande âme est au-dessus des petites agitations des partis, je n'en déplore pas moins amèrement qu'on laisse momentanément au repos une expérience et une épée glo- rieuses qui pourraient être si utiles à notre patrie ! » Devenu général de division, Canrobert a toujours la même déférence pour Castellane : « Je suis heureux et fier, Lui écrit-il le 25 mai 1853, des félicitations que vous me faites l'honneur de m'adresser sur mon commandement du camp d'Helfaut. Je ferai tous mes efforts pour y donner aux officiers et soldats sous mes ordres les utiles leçons que je n'oublierai jamais avoir eu l'avantage de recevoir de vous. i Le > commandant en chef de l'armée d'Orient écrit à Castellr.ne, le 31 octobre 1854 : « Les deux lettres dont vons avez bien voulu m'honorer, à l'occasion de ma blessure de l'Aima et de mon commandement en chef, m'ont profondément touché ; j'y ai reconnu cette noble bienveillance dont vous avez entouré ma carrière et qui l'a si puissamment aidée. Je vous en remercie de tout mon cœur.» De tels sentiments n'honorent-ils pas celui auquel ils sont exprimés autant que celui les exprime ? Ecoutons maintenant le général Cler, l'héroïque victime de la bataille de Magenta : il n'est pas moins chaleureux que Canrobert : « Je suis encore tout triste de vous avoir quitté, écrit-il à Castellane, le 5 avril 1852. Deux fois en deux ans, mon bon génie m'a placé auprès de vous, et deux fois la fatalité ne m'a laissé que quelques jours sous vos ordres. J'étais si heureux, mon général, de faire partie de votre armée que je n'ai pu considérer comme un bon-