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                       ET D'HISTOIRE                       9>

voûté de la Cour d'appel, la chapelle et son absidiole en
encorbellement; c'est dire que ces constructions sont
gothiques et d'un gothique de bonne époque. La tourelle
surtout « doit être considérée comme une œuvre expressive
et parlante; ce n'est pas une copie classique, c'est la
synthèse des idées et des états d'âme d'artistes véritables
qui savaient faire ressentir à leur tour ce qu'ils avaient
eux-mêmes éprouvés. » On suppose que cette partie du
palais est l'Å“uvre du sculpteur grenoblois Martin Claustre.
Peu de temps après, en 1506, on charge un verrier
lyonnais, Jean Ramel, de décorer le bâtiment de magnifi-
ques vitraux: ceux-ci, hélas, n'existent plus, détruits qu'ils
ont été, en 1590, par la commotion des canons de Lesdi-
guières. En revanche, on possède encore les remarquables
boiseries exécutées, de 1521 à 1524, par l'artiste allemand
Paul Jude, dans la salle qui était alors la Chambre des
comptes; le total des dépenses s'éleva, pour ce fait, à la
somme respectable de 1.5 5 8 livres.
   C'est à Pierre Bûcher, procureur général du Parlement,
aussi excellent artiste que distingué magistrat, qu'on doit
le projet et la réalisation de l'imposante façade renaissance
du palais qui s'éleva de 1556 à 1562. Suspendue lors des
guerres de religion la construction n'en sera reprise qu'en
iéoo par Louis Bruisset. Entre temps on avait orné la cour
du bâtiment de majestueuses galeries, à deux étages et
couvertes. Enfin, en 1668, le sculpteur sur bois Daniel
Guillebaud, fut chargé de ciseler « d'après les dessins du
premier décorateur de l'époque, Jean Lepautre, les boise-
ries des deux principales salles d'audience, qui mesuraient
respectivement l'une 20 m. 25, sur 10 m. 20, avec 7 m. 25
d'élévation, l'autre 19 m. 50, sur 15 m . 20, avec une hauteur
de 5 m. 95. » L'histoire du palais comporte encore les