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92 CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE réparations faites, en 1834, par le sculpteur Sappey et celles plus importantes menées, de 1890 à 1897, par les architectes Daumet et Riondel et le sculpteur grenoblois X. Borgey. Telle est, d'après M. Rémy, la monographie du Palais de Justice de Grenoble; malgré les ouvrages importants dans lesquels ce monument a été étudié, le travail de M. Rémy n'en est pas moins une œuvre personnelle et fort instructive. IV. — M. F. Mugnier dont la Revue du Lyonnais (t. XXIV, p. 421), a déjà signalé plusieurs ouvrages, vient de consa- crer une étude d'histoire liuéraire à un curieux personnage du xvic siècle, Jean de Boyssonné. Tour à tour étudiant et professeur à Toulouse, conseiller à Chambéry, professeur de droit à Grenoble, Boyssonné est en rapport avec presque toutes les sommités littéraires de son époque. Il voyage beaucoup, soit par goût, soit par nécessité, lorsque, par exemple, il est poursuivi par l'Inquisition. On le trouve successivement à Toulouse, à Turin, encore à Toulouse, à Lyon, de nouveau en Guyenne, à Chambéry, Grenoble, Vloutiers, Saint-Jean-de-Maurienne , Clermont-Ferrand, Paris et en cent autres villes. Ce singulier personnage a écrit autant qu'il a voyagé ; il a laissé des poésies françaises et latines ainsi que de nombreuses lettres. Ces dernières ont été publiées en partie par M. Bûche, professeur au lycée de Bourg ; M. Mugnier s'est chargé de faire connaître au public les deux volumes manuscrits qui contiennent les autres œuvres. Celles-ci sont des plus diverses et donnent une idée exacte de l'activité littéraire d'un humaniste du xvi c siècle. Il en est en français et en latin, en vers et en prose. Quelle en est la