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DE LA VISITE DU CARDINAL DE MARQUtMONT 65 La paroisse d'Espy était sous le vocable de Saint-Omer et de Saint-Victor, les illustres martyrs de la légion Thé- béenne qui ont laissé quelque souvenir dans nos pays. A Verjon, le cardinal consacre le grand autel sous le vocable des glorieux martyrs saint Hippolyte et saint Lau- rent. Ce n'est donc pas le disciple de saint Irénée. A Villc- moutier, il bénit le cimetière. Il y avait dans l'église de cette dernière paroisse une châsse de bois « dans laquelle y a plusieurs ossementz qu'on nous a dict estre de sainct Patient et l'ayante ouverte y avons trouvé plusieurs ossementz et quelques restes de chape ou chasuble fort ancien. » A Foissiat et à Gorrevod, le procès-verbal de la visite relate certains détails qui nous feraient présumer que la communion de Pâques se faisait encore sous les deux espèces à cette époque. Voici ce qui est relaté dans la pre- mière de ces deux localités : « Et sur ce que nous avons appris que le jour de Pasques chascun communiant donne deux liards, nous ordonnons que d'icy en aiant pris au préalable sur l'argent en provenant les frais du pain et vin pour la communion, et le reste sera emploie en quelques réparations pour l'église, défendantz aux scindicqs ou autres de se l'approprier ou emploier en autre usage. » Le second passage est encore plus explicite : « partant ladicte rente laods et ventes, et ledict prébendier à cause de ladicte chapelle fournit le pain bénit et vin de la com- munion de Pasques en lacdicte église de Gorrevod. » Evidemment ce vin de la communion de Pâques ne devait pas servir qu'au curé et au vicaire de la paroisse, puisqu'il est spécifié que c'est pour la communion de Pâques. L'église de Pirajoux, Aram jovis, comme s'exprime la visite de 1470, était de la collation de l'abbaye de Saint-