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66              EXTRAIT DHS'PROCÈS-VliRBAL'X

Oyan-de-Joux, autrement dit Saint-Claude. C'est un singu-
lier rapprochement de deux lieux où l'on vénérait le maître
des dieux qui sont unis ensemble pour adorer le Roi des
rois. Monseigneur prend des ordonnances pour faire
réparer cette église ainsi que celle de Lescheroux.
   A Coligny, Monseigneur de Marquemont fait observer au
curé en entrant dans l'église « que les armes de Sa Majesté
estoient à main gauche que celles d'Espagne ». Le curé
répond « qu'il avait creu les mettre au lieu plus honorable
parce qu'elles estoient à main droite en entrant, sur quoy
les •rismes changer pour mettre celles du Roy à main
droicte ». Ce petit détail montre que quoique en Franche-
Comté, qui appartenait alors à l'Espagne, le cardinal savait
faire respecter les armes du roi de France.
   L'Angélus n'était probablement pas encore d'un usage
général dans les campagnes, parce que chaque visite se
termine par une ordonnance pour le faire sonner, et une
recommandation aux fidèles de le dire. On recommande
aussi à tous les curés de dire vêpres, les fêtes et dimanches ;
il est probable que pendant les troubles occasionnés par les
guerres de religion ces cérémonies avaient été interrompues
dans beaucoup de localités.
   A Saint-Amour, le procès-verbal de cette visite ne men-
tionne pas les reliques du patron comme celui de 1470,
mais plusieurs prêtres parmi lesquels un sociétaire du cha-
pitre portent ce nom. L'église a beaucoup de chapelles
sous de nombreux vocables de dévotion, il y a une confrérie
de Saint-Crépin pour les cordonniers et une autre de
Saint-Sébastien. Dans plusieurs de ces chapelles, certaines
familles y avaient droit de sépulture. Il y avait un hôtel-
Dieu à Saint-Amour, les administrateurs devaient rendre
compte de leur gestion en présence de deux des plus