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bénédictins, appelés à la desservir, n'avaient pas tardé à
s'organiser,en communauté ; ils avaient élu l'un d'entre
eux, Ismidon, pour les gouverner. Le premier vocable de
l'église fut-Saint-Pierre ; Saint-Michel et Saint-Jean-Baptiste
lui furent ajoutés ou substitués; mais sous un patron ou
sous un autre, la confiance et la dévotion se montrèrent
empressées à l'orner et à l'enrichir. Si l'on juge de la popu-
larité et du crédit des prêtres, chargés du service divin,
par la variété et l'abondance des aumônes, inscrites dans le
cartulaire, on voit que toutes les classes de la société, les
nobles tenanciers, comme les plus modestes cultivateurs, à
plus de dix lieues à la ronde, tenaient à augmenter son patri-
moine sacré. La plupart étaient persuadés qu'ils assuraient
à leur âme !a béatitude éternelle, en prélevant en sa faveur
une part, plus ou moins large, sur les biens qui passaient à
leurs légataires. Ainsi nous trouvons deux époux unis dans
cette intention, des fils s'acquittant de la recommandation
suprême de leur mère veuve, un ami accomplissant le vœu
de son ami défunt. Ces donations finirent par s'étendre des
deux côtés de la Loire, sur le Charenson comme sur le
Lignon ; elles étaient assises à Valeilles, à Civens, à Pouilly,
à Epercieux. Quelques-unes, en assez grand nombre, au
mont d'Uzore, à Marcilly et à Trélins ( 1 ) . Parmi les plus
belles de ces concessions, on plaçait le domaine de l'Isle,
dont s'étaient dépouillés Humbert et sa femme Apalsie, en
même temps que de la chapelle de Saint-Pierre au sommet
 du Mont-Verdun (2). Nous ne répugnerions pas à y joindre,
 après le docte chanoine La Mure, les terres de Mizérieux


  (i) Cart. de Sav. n°s 74, 80, 89, 94, 114, 261, 618, 785, 784, 791,
794, «77) « c , etc.
  (2) Eod. loc. n» 631 et 663.