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A JAS, EN 109e 19 bénédictins, appelés à la desservir, n'avaient pas tardé à s'organiser,en communauté ; ils avaient élu l'un d'entre eux, Ismidon, pour les gouverner. Le premier vocable de l'église fut-Saint-Pierre ; Saint-Michel et Saint-Jean-Baptiste lui furent ajoutés ou substitués; mais sous un patron ou sous un autre, la confiance et la dévotion se montrèrent empressées à l'orner et à l'enrichir. Si l'on juge de la popu- larité et du crédit des prêtres, chargés du service divin, par la variété et l'abondance des aumônes, inscrites dans le cartulaire, on voit que toutes les classes de la société, les nobles tenanciers, comme les plus modestes cultivateurs, à plus de dix lieues à la ronde, tenaient à augmenter son patri- moine sacré. La plupart étaient persuadés qu'ils assuraient à leur âme !a béatitude éternelle, en prélevant en sa faveur une part, plus ou moins large, sur les biens qui passaient à leurs légataires. Ainsi nous trouvons deux époux unis dans cette intention, des fils s'acquittant de la recommandation suprême de leur mère veuve, un ami accomplissant le vœu de son ami défunt. Ces donations finirent par s'étendre des deux côtés de la Loire, sur le Charenson comme sur le Lignon ; elles étaient assises à Valeilles, à Civens, à Pouilly, à Epercieux. Quelques-unes, en assez grand nombre, au mont d'Uzore, à Marcilly et à Trélins ( 1 ) . Parmi les plus belles de ces concessions, on plaçait le domaine de l'Isle, dont s'étaient dépouillés Humbert et sa femme Apalsie, en même temps que de la chapelle de Saint-Pierre au sommet du Mont-Verdun (2). Nous ne répugnerions pas à y joindre, après le docte chanoine La Mure, les terres de Mizérieux (i) Cart. de Sav. n°s 74, 80, 89, 94, 114, 261, 618, 785, 784, 791, 794, «77) « c , etc. (2) Eod. loc. n» 631 et 663.