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                   CHEZ LES BROCANTEURS                      113

fille de l'aubergiste de Notre-Dame de Pitié, narrée par un
conteur exquis.
    Un jour, je m'empare, rue Sainte-Marie-des-Terreaux,
du Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs,
par MM. Hurtaut et Magny, dédié à M. le Maréchal, duc
de Brissac, imprimé à Paris en 1779. L'ouvrage comporte
quatre volumes. Hélas ! le quatrième manquait à ma trou-
vaille. Mais les trois autres fourmillaient de documents et
de notes curieuses sur Lyon même, quoique ce fût un
dictionnaire de Paris. Je trouvais ainsi à la lettre I —
Imprimeurs, « les marques et enseignes des principaux
imprimeurs et libraires de Lyon. » Je cite ce document et
le livre à notre vice-président et ami, M. Desvernay, s'il
peut lui servir pour la grande étude sur nos imprimeurs, à
laquelle il met, je crois, la dernière main.
   Les ouvrages qu'on découvre dans les boutiques ne sont
pas tons heureusement dépareillés ou lacérés. Un jour c'est
un Dictionnaire des Théâtres de 1743, des plus intéressants;
c'est L'Enfer des peuples anciens ou histoire des dieux infernaux}
de Delandine, que me livre pour trois sous un bric-à-brac
delà rue Bugeaud, édition originale de 1784, parfaitement
conservée et qui gisait dans la poussière d'une caisse. Que de
gens avaient passé devant le malheureux livre, le dédaignant à
cause de son titre, sans songer que ce titre faisait sa réelle
valeur. Vous savez, vous, Messieurs, que ce fut le premier
ouvrage de Delandine, dont je découvrais plus tard, de la
même façon, les Tableaux des prisons de Lyon, édition irré-
prochable, avec le même bonheur.

  Le livre porte cet ex-libris imprimé :

                         Ex bibliotheca
                    Antiquissimœ Familia
                      BACON-TACON