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88                 ARCHÉOLOGIE MEDICALE

présidence de la Société des sciences médicales, auteur de
travaux nombreux et appréciés, M. Mollière jouit comme
praticien d'une autorité incontestée; bibliophile, archéo-
logue, il a publié plusieurs mémoires intéressants et nous
ne saurions oublier avec quel bonheur il a mis en lumière
un précurseur lyonnais des théories microbiennes, le
médecin GoifFon; aussi est-ce avec un sentiment de vif
plaisir que nous venons de parcourir le Mémoire sur les eaux
thermales de la Gaule romaine.
   C'est un sujet qui a été traité dans son ensemble par
l'abbé Greppo; plus récemment le docteur Briau a résumé,
dans le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, l'œuvre
de son prédécesseur ; mais les découvertes qui se produisent
chaque jour impliquent, de temps à autre, la nécessité de
mettre au point les diverses parties de cette vaste étude et
nous savons gré à notre confrère d'avoir entrepris cette
tâche difficile.
   Tout d'abord il a eu soin de préciser l'objet de ses
recherches et de les limiter, pour cette fois, au mode de
captage et à l'aménagement des sources thermales. Des six
chapitres que nous allons brièvement passer en revue le
premier (Nombre et importance des établissements thermaux de
la Gaule romaine) semble avoir pour but de justifier tous
les autres. L'auteur estime à plus de cent quinze les établis-
sements grands et petits de notre Gaule; le chiffre nous
paraît comme à lui inférieur à la réalité. Autant qu'il nous
en souvient, la carte qui accompagne le livre de MM. Pétre-
quinetSocquet sur les eaux minérales françaises en indique
un plus grand nombre et, depuis une trentaine d'années,
date approximative de cet ouvrage,bien des sources nouvelles
ont été découvertes et plus ou moins sommairement exploi-
tées; chez plusieurs, la tradition ou des ruines font revivre
le souvenir de la civilisation romaine.