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336 JEHAN PERRÉAL.
« et commensal du roy nostre sire , servant ordinaire-
« ment le dict sire, considérant aussi qu'il est tousjours
« Irès-volontiers emploie à faire plaisir et service de la
« dicte ville, et qiïil peut plus servir que jamais; à ceste
« cause oblempérant à sa requesle qu'il a faicteprésentement,
« en tant qu'ils peuvent et doibvent , l'ont descliargé et
« exempté des charges et contributions de la ville, tant ainsi
« que aullres ses semblables sont et demeurent estre deschar-
« gés et exemptés (1). »
La persistance avec laquelle Perréal demandait l'exemp-
tion de l'impôt des conlribulions, a pu faire supposer que sa
position de fortune était peu aisée, mais il paraît plus pro-
bable qu'il ne la réclamait que comme un droit inhérent Ã
son office à la Cour, el qu'on accordait, alors, à tous ceux qui
servaient la personne du roi de France.
Il possédait, dans la rue Confort, une partie du jardin pro-
venant de celui de la famille Levisle; une maison avec jardin,
dans la rue Neuve Thomassin, d'un revenu annuel de 40 livres
tournois.
Il tenait aussi à loyer, dans la môme année 1496, une
maison située rue Buisson, appartenant à Pierre Bastyda,
sacristain à Saint-Nizier (2).
Pendant son séjour à Lyon, Charles VIII se montra re-
connaissant du bon accueil que la ville lui fil.
Il exempta « les mananset habitants, de tout ost (service
« d'armée, chevauchées, ban et arrière-ban), pour les fiefs
« et seigneuries dans le royaume. » c'esl-à -dire que les ha-
bitants ne devaient plus êlre convoqués pour le compte du roi,
ou celui des seigneurs, pour quelque cause que ce fût.
(1) Registres consulaires B. B. p. 573.
(2) Note de M. Uolle, (voir le dénombiemcnl des maisons de la ville, du
26 juin 1493, depuis Notre-Dame de Confort, tirant vers l'hôpital du pont
du Rhône).