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ALEX1A. 113 apparaît soudain pour lui disputer le passage. C'est admirable de concision, de clarté et de style. Voyez comme l'idée prin- cipale est toujours mise en avant : In Sequanos per ex- tremos Lingonum César veut que vous soyez attentifs à l'endroit où va s'engager ce drame mémorable. Quand nous l'avons vu aller avec sa cavalerie,de Vienne chez les Lingons en longeant les frontières orientales des Eduens, il a simplement écrit : Per fines Mduorum. Ici, il tient à vous faire savoir que c'est aux extrêmes frontières des Lingons qu'il se trouve, au moment où arrive ce qu'il raconte. Or, César écrit a Rome et pour les Romains ; et, par rapport à Rome, les frontières extrêmes des Lingons sont les plus éloignées de la Séquanie ; celles qui confinent a la fois aux Sérions, d'où vient César, et aux Eduens que sa première pensée avait été d'at- taquer : celles par où la Seine quitte les Lingons pour entrer chez les Parisiens. IX. Ce point est pour la question d'une importance souveraine et décisive. C'est pourquoi nous voulons le confirmer de la manière la plus irréfutable. Oui, c'est aux extrêmes frontières des Lingons que se trou- vait César quand Vercingétorix, qui avait compris la néces- sité de lui barrer le passage en Séquanie, arrive en trois jours de Bibracte a environ trois lieues des Romains. Trinis castris, signifie, après avoir campé trois fois pour le repos de la nuit; par conséquent en trois jours. Aussitôt que Ver- cingétorix, qui était à Ribracte, est informé de la nouvelle résolution de César, il se met en mesure de s'y opposer. En trois jours, il arrive aux frontières des Lingons, s'appuyant sur notre Alise qui, dans toute hypothèse, était une place importante. Vercingétorix arrive la, Consedil, alors que César est encore en marche aux extrêmes frontières des Lingons :