Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
338                        JUIIAN l'ERBÈiVL.

Ire la caisse des pauvres de Monseigneur le cardinal de
Lyon et la confrérie de saint Luc.
   Après l'examen des prud'hommes et le jugement rendu
par eux, chaque nouveau maître admis était tenu de donner
à dîner aux jurés, bien et honncstement.
   Dès 1391, il existait à Paris une académie de saint Luc,
avec des statuts el des règlements rigoureusement observés;
elle avait ses jurés qui empêchaient de travailler, dans la
ville, tous ceux qui n'appartenaient point à la confrérie (t).
   Cette académie était une imitation d'une autre école exis-
tant déjà à Rome, dans le même but.
   La confrérie des artistes de Lyon, copiée sur celles d'Italie
et de Paris, a pu devoir son existence à l'initiative de
Perrèal ; ou du moins, nous croyons qu'il contribua puis-
samment à son organisation.
   Celle- opinion est fondée sur la double position influente
qu'il exerçait alors, celle de chef d'école artistique à Lyon et
celle de valet de chambre du roi de France.
   En consultant les ordonnances de création de celle corpo-
ration, on trouve le nom de Jehan de Taris à la têle de la
section des peinclres, place qu'il a si dignement, occupée
pendant sa vie, et qui fut, de son vivant, un hommage rendu
à son talent par ses concitoyens.— Les autres maîtres de
Lyon, dans les différentes catégories, se nommaient : Jehan
Prévost, Jehan Blic, Pierre de la Paix, Dominique du Jardin,
Philippot Besson, Pierre Boule, François Rochefort, Jehan

   (1) Trois siècles plus tard, en 1648, Louis XIV fondait l'Académie
royale de peinture, gravure et de sculpture de Paris, chargée de rensei-
gnement public.
   L'architecture eut aussi son académie, établie en 1671, par Colhert.
   Ces diverses académies ont été remplacées, après la Révolution f'iaii-
çaise de 1792, pur la quatrième classe de VInstitut, aujourd'hui désignée
sous le titre d'Académie des beaux-arts.