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262                  ÉGL0GUES DE VIRGILE.
      En dix mois primitifs il partagea les ans
      Il suivit la coutume, ainsi que la nature :
      Au terme de dix mois un enfant vient au jour. (St-Ange)
                                         In anno
           Constituit menses quinque bis esse duo;
      Quod satis est utero matris dum prodeat infans,
           Hoc anno statuit temporis esse satis. {Fast., 1. 1.)
   Le père de la poésie, Homère lui-même, nous apprend que
Maïa accoucha de Mercure quand le dixième mois était déjà
bien établi dans les cieux, cum jam decimus mcnsis in cœlo
constilerat. (Hymn. Mercur.)
   Des régions de la poésie cette opinion était descendue
parmi le peuple. Plauteet Terence s'en étaient faits les échos
sur le théâtre de Rome, comme Ménandre sur celui d'A-
thènes.
Mulier decimo parit mense.
                       Ménandre.
Alter decimo post mense nascetur puer.
                       Plaute, Amphilr., acte I, se. 2.
Decimo post mense exacto hic peperit filium.
                       Plaute, Cistell., prol.
Nam tuagnata peperit, decimo mense post, numerum cape.
                      Plaute, Aulul., act. IV, se. ult.
Compressu gravida facta est : mensis decimus est.
                     Terence, Adelph., act. III, se. 5.
Nam memini, abhinc menses decem fere....
Philumenam compressam esse ab eo, et filium
                                [inde hune natum.
                       Terence, Hecyr., act. V, se. 3.
  Au reste, cette opinion avait ses racines dans la science.
Or, Virgile avait étudié la médecine : Neapolim transiit ubi...
omni cura omnique studio induisit medicinse et matheniaticae