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H4 ALEXIA. quùm Cœsar per extremos Lingonum fines iter faceret. C'est clair, cela; et c'est une autorité qui parle. On voit un peu plus loin que Vercingëtorix avec le gros de son armée, s'est retranché au-delà d'une rivière qu'il repassera précipitam- ment au moment de la déroute. Cette circonstance achève de nous fixer sur sa position. Cette rivière, c'est la Seine, vers la lettre X. De la, en attendant, il lance en avant sa cavalerie qu'il a partagée en trois corps. Celle-ci rencontre les Romains soit entre la première chaîne de montagnes et la Seine, soit dans l'espace marqué de la lettre Y. Tout s'explique natu- rellement ; les distances sont en rapport avec le récit. Il y a environ quatorze lieues de pays entre Bibracte et Alise. En faisant six ou sept lieues par jour, on arrive le troisième , Trinis castris,h cinq ou six lieues au-delà d'Alise, au camp de Vercingëtorix sur la Seine. C'est l'espace qui le sépare d'Alise et que César, à sa poursuite, franchira en un jour: AUero die, pour se trouver sous les remparts de cette place. X. Ce mot altero die, nous fournit un nouvel argument que nous sommes loin de dédaigner. La cavalerie gauloise est en déroute. Vercingëtorix voyant ses troupes démoralisées, les ramène dans les murs d'Alise. César, profitant des dernières lueurs du jour, lui tue encore trois mille hommes. Or, de ce champ de bataille, après une journée si pénible, César ne met qu'un jour pour arriver sous les remparts de la cité gauloise : « Csesar sequutus quantum « diei tempus est passum , circiter 111. minibus hostium ex « novissimo agmine interfectis, altéra die ad Alexiam castra « fecit, prospecto urbis situ (1). » (lj Cap. 68.