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20 LA COLONNE DU MÉRIDIEN.
leil était le régulateur, il fallait nécessairement lui demander
l'heure.
C'est pour cette raison que les almanachs complets don-
naient, pour chaque jour de l'année, ou seulement pour le
premier jour de la semaine, la concordance entre le temps
vrai, auquel on devait régler,sa montre, et le temps moyen,
auquel elle obéissait naturellement lorsqu'on oubliait de la
régler. Les almanachs de Lyon avaient un petit chapitre in-
titulé : Explication et usage des tables du calendrier. Voici
ce qu'on lit encore dans celui de 1820, le dernier qui renferme
la table de concordance, quoique la présente explication soit
insérée jusqu'à l'année 1823 : « Le temps vrai ou appâ-
te rent est celui qui est réglé par le mouvement vrai du so-
ft leil ; ainsi le midi vrai est l'instant où le centre du soleil
« est dans le méridien. Un jour vrai est l'intervalle de deux
« retours du soleil au même méridien. Pendant cet inter-
« valle, il passe au méridien 360 degrés de l'équateur cé-
« leste, plus un arc de ce cercle égal au mouvement diurne
« en ascension droite. Ainsi, ce mouvement étant inégal,
« le temps vrai ne peut être uniforme. Une horloge bien
« réglée ne s'accordera avec le temps vrai que quatre fois
« dans l'année, et à tous les autres jours elle avancera ou
« retardera. »
On voit donc que les cadrans solaires avaient parfaitement
leur raison d'exister, et qu'ils étaient même une nécessité.
On en construisit qui établissaient la concordance entre les
deux temps, tous les mois ou tous les quinze jours, et l'on
voit encore, dans la grande cour du ci-devant Hôtel-de-Ville,
un cadran de ce genre, qui a la forme approximative d'un 8
traversé verticalement par une ligne droite, destinée à dé-
terminer 1 midi vrai. Je me rappelle que le cadran de la
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colonne du méridien avait la forme sus-mentionnée. Au reste,
le titre de la colonne zodiacale que jai remarqué dans les