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500 INSCRIPTIONS VOTIVES, prement parler illisible. Sans exiger une restitution aussi arbitraire, le surnom n'est pas lui-même exempt de toute in- certitude, et l'on demeure indécis entre Cupicus, justifié par une inscription de Muratori (1), et, Guticus pour Gothicus, qu'autorise le texte d'une borne miliiaire (2) de l'empereur Aurélien (3). Ce dernier surnom, si l'on devait le préférer, fournirait une indication sur l'âge de l'inscription qui alors ne remonterait pas plus haut que la moitié du IIIe siècle, la première apparition des Goths dans les provinces de l'empire coïncidant avec le règne de Trajan Dèce. Le sigle BOR que je traduis par Bormoni étant séparé du premier des deux V qui suivent, par une espace un peu plus marqué que celui qui existe entre les autres lettres, il m'a paru que ces deux V appartiennent à la formule indi- cative de l'accomplissement du vœu et qu'il convient de lire : Bormoni uti voverat solvit libens merito plutôt que Borvoni volum solvit libens merito. L'une où l'autre version au surplus importerait assez peu au sens, puisque sur d'autres monu- ments, la déesse dont il s'agit, est indifféremment nommée Borvo et Bormo (4). Mais on va le voir, c'est bien Bormoni qu'il fallait lire. La seconde des deux inscriptions d'Aix relatives à la déesse Bormo, est aussi un ex volo sans doute contemporain du précédent avec lequel, autant par la disposition du contexte que par la forme des lettres, il offre beaucoup de ressemblance. Le nom de la déesse y est exprimé par l'abréviation plus complète et plus régulière BORM qui ne permet plus d'hésiter entre Bormoni et Borvoni. Comme dans l'autre (1) 1783, 36. (2) A Tain, dans le département de la Drôme. (3) Vopiscus, Vie d'Aurélien, 30. (4) Orelli, 1974.