page suivante »
(,) HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON Luc dans la séance du 27 juillet 1858. IT. MONUMENTS DE LA LITTÉRATURE LATINE PENDANT LES DEUX PREMIERS SIÈCLES DE L'ÈRE CHRÉTIENNE. A la réserve des lettres de Plancus, qui font partie de la collection épistolaire de Cicéron, et d'un discours fameux de l'empereur Claude, les âges n'ont presque rien laissé sub- sister des œuvres composées à Lyon en langue latine, dans le cours des deux premiers siècles de l'ère vulgaire. L'ab- sence de monuments appartenant à cette grande ville est donc à peu près complète dans l'âge d'or de la littérature romaine. Malgré cette lacune fâcheuse, je vais, recueillant ça et là les témoignages de l'antiquité, tenter une apprécia- tion du mouvement littéraire lyonnais, durant cette glorieuse période qui va d'Auguste à l'héritier de Marc-Aurèle. Dès le Ier siècle, la langue des Romains paraît avoir fait des progrès dans le delta segusiave. Je pourrais alléguer un passage connu d'Horace ; mais il peut s'appliquer aussi bien au Rhône de la Narbonnaise qu'au Rhône de la Ségu- siavie (2). Je rencontre d'autres preuves. Par exemple, au nombre des illustres Gaulois de la Narbonnaise dont l'em- >-\ (1) Voir la Revue du, Lyonnais, 1858, p. 354. , . , •. (2) Me peritus Discet Iber, Hhoâuniqne poli»-. (Od, H, xx, 19).