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496               GRAND HÔTEL-DIEU DE LYON.

 vaste jardin servant de promenoir aux convalescents ; l'église
 reste isolée sur toutes ses faces et l'on a pu rouvrir les hautes
 fenêtres de son enceinte, bouchées jadis pour la défendre
 contre les miasmes puants produits par l'étroite rue de la Ser-
 pillère longeant alors sa façade au midi.
    Des amas de débris humains et d'une terre spongieuse
étaient accumulés dans les caveaux ménagés pour les sépul-
 tures, sous le sol de cet édifice, et, conservant l'eau amenée
par les crues du Rhône, rendaient ce lieu froid, humide et
malsain.
    En 1852, l'Administration des hospices fit extraire de ces
vastes caveaux 224 mètres cubes de terre glaise et 53 mètres
cubes d'ossements qui furent déposés, par son ordre, dans le
cimetière de la Magdeleine. Messieurs les Administrateurs
terminaient ainsi les travaux d'assainissement judicieusement
commencés par eux.
   Nous avons vu qu'à des époques diverses on avait offert à
la chapelle de l'Hôpital des œuvres d'art dont quelques-unes
sont aujourd'hui perdues ; au nombre des objets d'une cer-
taine valeur artistique qui sont arrivées jusqu'à nous, il faut
mettre en première ligne de magnifiques barrières en fer
ouvré, séparant la nef des chapelles concédées autrefois,
et, comme nous l'avons déjà dil, à divers bienfaiteurs de cet
hôpital. Ces barrières, d'un dessin heureux, produisent dans
cette église un effet sévère qui convient h ce Heu destiné au
recueillement, et lui donne une couleur sombre, religieuse et
même un peu claustrale, parfaitement en harmonie avec sa
destination.
   Nous citerons encore une belle chaire à prêcher, dessinée
avec beaucoup d'arl, et formée de compartiments variés et de
moulures très-saillantes en marbre précieux, dont les couleurs
diverses sont très-heureusement combinées entre elles.
   €e meuble, toujours très-difficile à faire entrer dans l'or-