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466           EMPLOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES

 friche le sol de notre Europe. Ce n'est pas nous qui conteste-
 rons les immenses services rendus a l'agriculture par l'ordre
 monastique.
    Mais les évêques et leurs Chapitres aussi, assistés de
 cette légion de prêtres séculiers placés par eux à la tête des
 paroisses iwales, s'occupaient de défricher et d'améliorer
 notre sol et venaient lui demander la vraie richesse de la
France. Le cartulaire de Saint-Vincent nous en fournit des
preuves nombreuses et éclatantes.
    La charte Xe est l'acte d'un plaids en présence de l'évêque
 Landric et du Comte Guy de Mâcon, entre les chanoines de
 Saint-Vincent et Hugues de Sennecé, au sujet de l'héritage de
Fromaldus. Cet héritage demeure provisoirement indivis.
Mais les chanoines d'un côté et Hugues de l'autre jouissent,
 en attendant, chacun d'une portion. « Il fui décidé toutefois
 « que si la portion des chanoines, par leurs soins venait à
 « s'améliorer sous le double rapport de la culture et des
 « constructions plus que celle de Hugues, celui-ci ne serait
« point admis à réclamer le partage de cette portion, mais
 « qu'il garderait la sienne, quel qu'en fût le mauvais état ;
'<• et qu'on aurait égard non a l'état des terres, mais a leur
 « étendue. »
    Rien de plus juste que cette clause exigée parles chanoines;
les améliorations doivent profiter à ceux qui en font les frais.
Mais aussi rien de plus formel en faveur de leurs dispositions
et de leurs habitudes relativement à l'agriculture.
    Dans la charte IIe le comte Guy, pour remédier aux maux
de son âme et des âmes de ses prédécesseurs, concède à
l'église de Saint-Vincent et a ses chanoines, dans la forêt
des Cenves l'emplacement d'une église et d'un cimetière. Il
y joint « dans un endroit plat et uni; ou, si on ne [peut le
« trouver, dans l'endroit de la forêt qu'il sera possible
« d'aplanir autant de terrain labourable que deux bœufs