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424 NOTICE ARCHÉOLOGIQUE l'église, qui sans doute présentaient le même système de for- tifications. Elles ont été détruites, et il ne reste plus sur cette face que les trois absides de l'église, haussées et converties en tours de défense, soutenues par des contreforts. J'ai dit que les murs extérieurs du prieuré étaient ajourés d'ouvertures modernes; plusieurs fenêlres cependant datent de la dernière période ogivale, elles offrent de jolis détails d'ornementation cl l'écu du prieur D. Pierre de La Baslie, portant une croix ancrée, avec une collice en bande, posé sur un bâton prioral et tenu par un ange (1). Dans l'intérieur du parallélogramme régnait un cloître dont il reste fort peu de chose ; je n'y ai rien vu qui mérite de vous être signalé, non plus que dans les apppartemenls, sauf une assez belle cheminée, dont le manteau est orné d'un écusson de Pierre de La Baslie, entouré de feuillages et de petites figurines grotesques. Malgré la forme cintrée des mâchicoulis, je ne pense pas qu'il faille faire remonter la construction des bâtiments for- tifiés que je viens de décrire à une époque antérieure au milieu du XIV e siècle. Le monastère dut être fortifié au moment des guerres des Anglais. On sait du reste que le milieu du XIV e fut une époque de renaissance pour l'ar- chitecture militaire; les troubles et les désastres qui déso- lèrent alors le pays en furent la malheureuse cause. L'écu du prieur de La Bastie et celui de son successeur Antoine de Sainte-Colombe,reproduits fréquemment dans l'or- nementation des bâtiments claustraux, nous donnent la date de leur dernier aménagement. Je vais passer a la description de l'église- Cet édifice orienté, sous le vocable de Saint-Symphorien, patron de (1) La famille de La Baslie portait, suivant Guillaume Revel et Les Mazu- res £e l'Me-Barbe : d'or , à la croix ancrée de sable. La collice eu bande était une brisure de la branche à laquelle appartenait le prieur de Chandieu,