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SUR L'ANCIEN PRIEURÉ DE CHANDIEU. 423 aux pierres et aux autres projectiles que l'on pouvait lancer sur les assaillants. Les arcs sont portés par des contreforts peu saillants, munis d'impostes à la naissance des cintres. Ces sortes de mâchicoulis, qui rappellent ceux des mu- railles du château des papes d'Avignon, furent en usage dans les provinces du midi et de l'ouest au XVIe siècle. Ils étaient préférables aux mâchicoulis des hourds de bois ou des para- pets de pierre posant sur des corbeaux, en ce qu'ils étaient continus, non interrompus par les solives ouïes consoles, et qu'ils permettaient ainsi de jeter sur l'assaillant, le long du mur, de longues et lourdes pièces de bois qui, tom- bant en travers, détruisaient les abris sous lesquels les pion- niers sapaient la base des murailles. De petites baies carrées, les seules qui, avec quelques meurtrières, restent de la con- struction primitive, sont pratiquées sous ces arcades à une grande hauteur. La façade nord, dans laquelle s'ouvre la porte d'entrée du monastère, large baie ogivale donnant accès dans un passage autrefois voûté, offre sept arcades. On n'en compte que six à la façade ouest, qui est anglée au sud d'une tour ronde ; à la place de la septième se trouve, un peu en retrait, le portail de l'église. L'angle nord-ouest était garni d'une tourelle de guel, dont on ne voit plus que l'encorbellement. Les arcades de- là façade méridionale ont été appliquées au mur du collatéral de l'église qui a été haussé à cet effet. Je crois que la tour carrée que l'on remarque dans le dessin de Guillaume Revel, s'élevait au-dessus du bras droit de la croisée, celte partie du système de défense, découronnée comme toutes les autres, offre des arcades plus élevées que celles qui garnissent la nef. Le quatrième côté du quadrilatère, qui regarde l'est, était occupé par des constructions accolées au Iranssepl nord de