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HISTOIRE DE NANTUA. 369 le Haut-Bugey fut occupé par les Burgondes ; si ce fut en 443, lorsqu'ils furent admis au partage des terres avec les habitants de la Sapaudia (1), ou bien, en 456, lors du partage qu'ils firent avec les sénateurs romains (2) ; enfin, pour les époques mérovingienne et carlovingienne, nous eussions désiré que M. Debombourg nous eût dit quand et comment le pays de Nantua se trouva compris dans la Bour- gogne transjuraue ; quand et dans quelles circonstances se forma le diocèse de Belley (3), aux dépens de quelles cités et de quels diocèses ; quand enfin, et dans quelles cir- constances, le pays composant le Bugey prit cette dénomi- nation. C'étaient là autant de points capitaux à élucider. (I)PROSPERI TYKONIS Chronicon. — Anno 443. Sabaudia Burgundionum reliquiis datur cum indigenis dividcnda. (2) MARII AVENTICIS Chronicon. — Anno 456. Eo anno Burgundiones par- tera Galliœ occupaverunt, terras cura Gallis Senatoribus diviserunt. (3) Suivant Chifflet et Guichenon le diocèse de Belley aurait été établi en 412, époque où il aurait été transporté de Nyons à Belley. « Audax, dit Guichenon, siégea le premier à Belley, après que l'évèché, qui était à Nyons, y eût été transféré ; nous n'ayons aucun témoignage de lui ; seule- ment les archives de Besançon et de Belley apprennent qu'il vivait en l'an 412. (Hist. de Bresse et Bugey. p. 19). » Le Gallia ehristitma adopte cette opinion ( II. 356. col. 2. édit. prior) qui paraît également suivie par Guérard dans son Essai sur les divisions terri- toriales de la Gaule, p . 108. M. Rogct de Belloguet, dans sa Carte du premier royaume de Bourgogne, p. 150, considère l'existence de l'évèché de Nyons, dont il n'existe aucune trace authentique, comme passablement problématique. Mais, dans tous les cas, peut-on bien faire remonter au commencement du Ve siècle, l'origine du diocèse de Belley, lorsque au VIe siècle il n'est fait aucune mention de son évêque au concile d'Epaone, tenu en 51 7, dans lequel se trouvèrent réunis tous les évèques de la Burgondie? Belley ne figure point au nombre des cités dans la Notice des Gaules, rédigée sous l'empereur Honorius, de l'an 395 à 523. Rien, dans l'histoire, ne montre qu'au Ve siècle, l'on se soit écarte de la 24