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                           CHRONIQUE LOCALE.                          357
   le public. Il a le sentiment religieux.de tout ce qui sort des
   habiles mains de M. Fabisch. Nous féliciterons l'administration
   des hospices de son heureuse pensée et du choix non moins
  heureux qu'elle a fait des artistes à qui elle a confié ce travail.
      — Bourg a fêté sa Société chorale qui rapportait une médaille
  de vermeil du grand concours de Paris ; Dole a montré plus
  d'enthousiasme encore ; les Dolois avaient une médaille d'or.
  Nous n'avons pas appris que nos orphéonistes lyonnais aient
  reçu pareil accueil.
     — Le Grand-Théâtre a donné la première représentation d'un
  petit opéra comique en un acte, dont paroles et musique sont du
  crû. Voici le jour est allé sans encombre jusqu'à la fin. Anguille
  sous roche plus h e u r e u x , a eu un franc succès aux Célestins.
  Notre compatriote, M. Jacques Lambert, a été vivement applaudi,
  et sa pièce est restée sur le tableau.
     —M. Victor Teste annonce un Recueil de pièces archéologiques
  et littéraires sur la ville de Vienne et sur quelques localités environ-
  nantes. Nous rendrons compte avec empressement de cet inté-
  ressant volume dès qu'il aura été publié.
     — Un de nos collaborateurs les plus aimés vient de publier
  un nouvel ouvrage intitule : Au gré de la plume, critiques litté-
  raires, nouvelles et feuilletons. Annoncer un succès à l'écrivain
  qui se cache sous le pseudonyme d'Antony Rénal, c'est lui pré-
  dire un résultat auquel il est accoutumé.
     — Un journal qui se prétend Artiste et qui publie des articles
  signés : Gniaffron de la Gniaffronnière, Lyonnais et qui rappelle
  avec complaisance cette absurde calomnie que Lyon a été ou est
  encore la Béotie de la France, un journal qui donne comme nou-
  veaux et signe comme étant de son crû des mots puisés dans les
  anciens journaux et quelquefois plus loin et plus bas, tels que
  ceux-ci : Ce. toit a été fait par dessus le marché, ou mon cher, reste
  orateur, une feuille enfin qui se dit. littéraire et qui aurait dû, à
  ce titre, respecter le plus illustre de nos hommes de lettres de
 Lyon, vient de recevoir et de publier, contre M. Victor de Laprade
 une diatribe qui a soulevé l'indignation. Est-ce par jalousie des
 honneurs récemment rendus à M. de Laprade, que M. Xavier
 Bastide attaque notre compatriote ? nous ne le pensons pas.
 Déjà, dans la France littéraire, il avait publié des invectives tel-
 lement violentes que cette feuille, qui n'est liée à notre ville par
 aucun antécédent, crut devoir renoncer à cette dangereuse col-
 laboration. M. de Laprade n'était pas encore de l'Académie fran-
 çaise, et Paris n'avait pas sanctionné les applaudissements que
 la province avait donnés à l'auteur de Psyché. C'est donc pure
 animosité personnelle ou simple désir d'amateur de renverser
 une haute réputation qui porte M. Bastide à s'acharner, en prose
 et en vers, contre un homme dont tout le monde en France
• admire le talent et le caractère. Quel que soit le mobile qui le