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               CHRONIQUE LOCALE.
   La réception de M. Victor de Laprade à l'Académie française a
eu lieu, le 17 Mars, au milieu d'un concours immense. Les amis
de la littérature forte, digne et sérieuse, ont été heureux de voir
le fauteuil d'Alfred de Musset si bien occupé. L'éloge prononcé
par le récipiendaire offrait plus d'une difficulté ; M. de Laprade
s'en est tiré à son honneur, et l'auteur de Rolla a été apprécié
avec prudence et dignité, sans exagération et sans faiblesse.
   L'Académie français a procédé au renouvellement de son bu-
reau , dit la Gazette de Lyon , M. Guizot a été élu directeur , et
M. de Laprade chancelier.
   — Nous sommes en pleines solennités musicales, et chaque
semaine voit éclore quelque fête nouvelle. Après le concert de
M. Aimé Gros, nous avons eu celui de M. Luigini et de la Fanfare
lyonnaise, 1» soirée musicale de la Société de Saint-Vincent-de-
Pau 1, le concert de la Société philharmonique, la matinée de
M. Pontet, enfin , les dominant tous , le concert annuel de
M. George Hainl , où on a entendu , pour la première fois,
M lle Alice Hainl, où on a salué des plus chaleureux applaudisse-
ments le bénéficiaire si aimé à Lyon , Mme Van den Heuvel, qui
doit être satisfaite de nos bravos, M1Ie Massé , qu'on a écouté et
qu'on voit avec plaisir , MM. Renard , qu'on n'avait ni remplacé
ni oublié, Cazaux, qui nous quitte, Achard, qui nous reste , et les
trois cents chanteurs ou exécutants qui avaient bien voulu prêter
leur concours à notre habile chef d'orchestre.
   Maintenant on attend le grand concert de M. Pontet, au Cercle
musical, celui de M. Vizentini, organisé et conduit par M. George
Hainl, au Grand-Théâtre, puis la Fête donnée à l'Alcazar en fa-
veur des petites filles des soldats, fête éblouissante, patronée par
nos plus grandes dames, et qui ddit, cette année , laisser bien
loin-toutes les splendeurs des années précédentes.
   — L'administration de nos hospices fait achever en ce mo-
ment la maison qui forme l'angle de la place Impériale et de la
rue Childebert. On a pu remarquer, dans le pan coupé de cette
maison, un massif en pierre blanche annonçant une décoration
toute particulière ; ce petit monument, le seul consacré à la
Vierge dans toute la longueur de la rue Impériale, se composera
d'un pendentif formant socle sur lequel sera placée la statue de la
Vierge tenant dans ses bras l'enfant Jésus. Le groupe sera pro-
tégé par un petit campanile du plus gracieux effet.
   La corniche du socle sera soutenue par la figure de Satan cher-
chant à se cacher sous la saillie et servant ainsi de scabellon à la
mère de Dieu, scabellum pedum tuorum.Le campanile sera sou-
tenu par de petits anges aux ailes déployées, formant sur la tête
de leur reine une couronne au centre de laquelle brillera l'étoile
du matin, Stella matulina. Admis à voir les dessins de ce char-
mant monument nous croyons qu'il sera vivement apprécié par