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DE L'ACADÉMIE DE LYON. 343
ciations; restreint dans les limites d'un discours académi-
que, il ne pouvait admettre tous les développements dont il
est susceptible ; aussi a-t-il suscité d'autres écrits parmi
lesquels je dois mentionner celui de notre confrère M. Morin
qui a tracé, avec cette pureté, cette élégance de style que
vous lui connaissez, un parallèle ingénieux entre l'œuvre
de M. Bonnet et les articles qu'elle a provoqué de la part
d'un des plus éminents collaborateurs du Journal des Débats
M. Rigault, dont la littérature déplore aussi la perte toute
récente et prématurée.
Dans son travail, notre honorable confrère ajoute encore
de nouveaux arguments sur ce riche sujet et vous en trouvez
avec intérêt le développement dans vos annales.
Il n'est pas douteux, pour nous surtout qui connaissons
la portée de l'esprit de M. Bonnet, si disposé a scruter une
question dans toutes ses profondeurs, a en tirer toutes les
conséquences, qu'il entrait dans ses projets de donner suite
a son œuvre et de traiter l'oisiveté sous le point de vue
hygiénique et médical. 11 nous eut montré la loi du travail,
cette loi providentielle imposée a l'homme, non plus seule-
ment comme le rachat de sa tache originelle, mais comme
la condition de son bien-être, la sauvegarde de sa santé,
le modérateur de toutes ses passions, l'agent préposé au
maintien de l'équilibre de toutes ses fonctions.
Une autre question d'économie politique d'un haut intérêt
a captivé aussi votre attention, lorsque M. Valentin-Smith
vous a entretenu du Danger de l'accroissement des villes
aux dépens des campagnes et de la nécessité de prévenir
le déplacement des populations rurales. C'est un privilège
de vos travaux d'exciter vivement la sympathie publique ;
le sujet tout actuel que traite celui ci et la manière dont il
est approfondi a eu un écho flatteur dans tous les journaux
scientifiques et politiques de toutes les couleurs qui se sont