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DE L'ACADÉMIE DE LYOI\. 30!) carrière laborieuse et patriotique de M. Lezay du Marnésia dans ses diverses phases et dans les différentes fonctions dont cet homme éminent a été investi. Vous avez entendu aussi, avec émotion, le récit d'une vie plus modeste , de celle de M. Boscari, né dans nos contrées et qui, dans les temps les plus sinistres de notre histoire, a poussé jusqu'à l'héroïsme le dévoûment a une dynastie qui s'écroulait. Les applaudissements qui ont suivi cette lecture de M. d'Aigueperse s'adressaient moins au pieux devoir de famille qu'il remplaissait, qu'ils n'étaient un hommage a la mémoire d'un homme de bien et d'un bon citoyen. L'archéologie est aussi de l'histoire, car elle fournit à cette science de précieux matériaux. Cette année n'a pas été pour nous à cet égard fertile en découvertes. Cependant je dois mentionner celle d'une pierre gravée revêtue de caractères antiques, trouvée dans la Saône et provenant de la démoli- tion de notre vieux Pont-du-Change , qui nous a déjà fourni tant de débris des temps reculés confusément employés à sa construction. Dans la notice qu'il vous a présentée à ce sujet, M.d'Aigueperse vous a expliqué, par les restes de Tins cription que porte cette pierre, qu'elle a dû appartenir à un monument élevé en l'honneur d'un personnage consulaire, pro-préteur ou lieutenant de l'Empereur dans les Gaules. Les noms et prénoms manquants ont donné lieu à diverses suppositions relatives a la désignation de ce personnage. M. Léon Régnier, de Paris, le savant archéologue, qui re- garde cette pierre comme un des joyaux de notre musée lapidaire, n'hésite pas a y inscrire le nom de Seplime Sévère qui fut h son tour empereur. Espérons que, plus tard, la découverte du reste de l'inscription viendra terminer la controverse des antiquaires. Si, changeant de propos, nous abordons maintenant les hautes régions de la philosophie , vous comprendrez de