page suivante »
À M. AUGUSTE BERNARD. 265 "ûl du premier indique suffisamment que le second est Un substan- tif. C'est en présence d'un texte si simple que M. Bernard s'écrie : « Si je me suis trompé c'est M. de Boissieu qui m'a induit en erreur. » Pardon encore ! Si vous vous êtes trompé, c'est votre faute et non celle d'un texte sur lequel votre perspicacité s'est trouvée en défaut ; car, bien que l'inscription soit à Bologne où tout le monde peut la voir, comme vous le dites, tout le monde ne peut pas faire le voyage de Bologne ; car vous ne la donnez que d'après Schiassi, que tout le monde n'a pas dans sa biblio- thèque. Ce qui n'empêche pas qu'on vous ait indiqué la véritable leçon. M. de Boissieu avait ajouté que l'inscription de Perennis ne se rattachait pas autrement à notre histoire locale. « Comment, exclame M. Bernard, M. de Boissieu n'a-t-il pas remarqué, au contraire, que ce Carnute était prêtre national à l'autel de Rome et d'Auguste, e t c . . » M. Bernard me pardonnera si je lui donne un démenti. Perennis était sans doute prêtre à Bologne où se trouve le monument élevé à ses mânes : mais qu'il le fût à l'autel d'Auguste, rien ne le prouve. Tout les prêtres de cet autel sont constamment désignés par ces formules : Sacerdos ad aram Romœ et Augustorum Sacerdos ad aram Cœsarumadconfluen- tem elc On ne se douterait pas que M. Bernard ait lu conscien- cieusement le livre de mon patron. Décidément je commence à croire que ce n'est pas moi qui suis en colère. Venons à Lucanus. M. Bernard ne veut pas que j'invoque l'autorité de M. de Boissieu. « Vous verrez, ajoute-t-il, que ce savant, en dépit des couronnes académiques qu'on rappelle à tort et à travers, n'a pas fait un livre parfait. L'inscription de Lucanus est une de celles où sa science est venue s'achopper. » Je pense qu'après cette vigoureuse sortie, M. Bernard ne me reprochera plus mes personnalités. Mais si d'aventure M. de Boissieu avait eu l'idée de M. Bernard avant M. Bernard lui-même, ce dernier serait bien obligé de convenir que l'invention n'est pas aussi malheureuse qu'il cherche à nous le persuader. Mais aupa- ravant constatons le changement qui s'est opéré dans Vidée de mon honorable adversaire. M. Bernard dans son ouvrage M. Bernard dans sa réponse: (p.. 19). « Le motsacerdolah a ete gra- < Pour moi, Sacerdotalirestera < vé après coup, d'une façon très- un titre indépendant, rappelant grossière , pour réparer une que Lucanus avait rempli les omission ; il est destiné à rap- fonctions sacerdotales avant peler que Lucanus avait été d'être duumvir -, et j'ai pour délégué par la cité des Ségu- moi la véritable inscription de siaves, pour la représenter à Perennis. » l'autel de Rome et d'Auguste. » Il est facile de s'apercevoir que dans le court intervalle qui